Comme dans un Ferrero Rocher, il y a plusieurs couches
Formidable découverte que ce film pourtant loin d'être sexy sur le papier. Jan Czarlewski, fils de l'ambassadeur de Pologne en Belgique, décide de tourner un documentaire sur son père. Son projet initial était tout bêtement de montrer le travail de celui-ci mais très vite il s'est aperçu qu'il filmait non plus l'ambassadeur mais le père. A l'écran, on assiste à quelque chose de bouleversant : ce fils cherche désespérément à intéresser ce père totalement absorbé par sa fonction, et sa caméra devient un moyen d'attirer son attention, de tenter de lui tendre la main.
Au final, ce court pourrait être comparé au travail très singulier d'un Jonathan Caouette, qui se sert lui aussi du cinéma comme d'une psychanalise, mais aussi comme seul lien entre lui et un être inatteignable. Ce qui n'aurait pu être que documentaire très très classique devient soudain acte d'amour déchirant de la part d'un gamin de 25 ans à suivre de très près.