Après une introduction d'une force bouleversante, qui doit peut-être beaucoup à l'intensité de la relation "réelle" entre Azéma et Arditi, Resnais installe le spectateur dans un inconfort pour le moins radical, entre trous noirs de musique stridente, et questionnement théâtralisé sur des questions fortes (l'Amour, la Mort, bien sûr, mais aussi la Foi). Une heure et demi expérimentale (on est plus près de "Marienbad" ou "Hiroshima" que du nouveau Resnais ludique) mais émotionnellement et spirituellement marquante, ce qui fait de "l'Amour à Mort", sinon un film aimable, tout au moins une autre grande réussite de ce formaliste implacable qu'est Alain Resnais. [Critique écrite en 2003]