"L’Amour c'est surcoté" c'est pas surcoté

7,5/10

Hakim Jemili, Laura Felpin, Benjamin Tranié au début j'avais un peu peur de la comédie lourdingue avec un casting "à la mode" pour attirer les jeunes (réflexion de boomer gênant qui partage des images d’ia sur Facebook en pensant que ce petit garçon a vraiment construit un château de sable de 13 étages)

Alors oui de l'humour lourd et graveleux on en a eu mais putain qu'est ce que c'est drôle. Tranié est injouable dans son rôle de beauf raciste qui varie entre réflexions misogynes, racistes ou antisémites. Il pique systématiquement le 1er rôle quand il est à l'écran et ce malgré toute une troupe de personnages aux punchlines insolentes et incisives.

Alors oui c'est drôle mais Monsieur Hiver -qui adapte son propre livre d’ailleurs- cherche à aller plus loin en abordant également des sujets de sociétaux actuels qui lui semblent assez personnels : santé mentale, suicide, religion etc... Le film part peut être dans trop de directions mais au moins il s’aventure sur des chemins plus escarpés que juste un mec de cité qui veut ken une meuf plus classe que lui (je redoutais que le film puisse ressembler à ça, j'ai été bien médisant)

Sur la mise en scène également on s'aperçoit que Mourad Winter veut faire de belles choses classiques certes mais belles c'est dans l'ensemble plutôt réussi et c'est plaisant de voir une grosse comédie populaire tenter de se démarquer sur ces points. Le format d'image carré avec lumières froides pour les moments d'enfance rend bien et permet instinctivement au spectateur de se repérer dans les unités chronologiques. Le réalisateur joue également la carte de l’émotion avec l'histoire du personnage de Isma. C'est un peu tire larme mais malgré tout ça fonctionne et ça nous touche.

En gros une comédie romantique très classique sur la forme mais un fond qui vaut le détour et en plus un joli couple à l'écran qui nous prouve que l'amour c'est pas tellement surcoté.