Le droit d'avoir un idéal
Il y a quelque chose d'amusant dans ce film. Il y a des défauts, de rythme principalement, mais l'écriture est loin d'être baclée et le duo d'acteurs fonctionne plutôt bien.
Le scénario est intéressant. L'on assiste aux déboires d'une avocate trentenaire qui vit toujours chez ses parents, et plein d'idéalisme. Les dialogues sont assez bons, très drôles, et les situations amusantes. Le thème est intéressant, mais malheureusement, je l'ai trouvé un peu trop mis de côté par moment pour laisser plus d eplace à l'idylle qui s'installe entre les deux héros. C'est dommage parce qu'exploiter ce thème n'aurait rien gâché à l'histoire d'amour. N'empêche que l'évolution, aussi prévisible soit-elle, est bien menée. Et vraiment, il y a plusieurs moments drôles. Discrètement drôles.
Si les acteurs conviennent parfaitement (j'apprécie Hugh Grant qui ne fait jamais d'effort pour jouer et qui pourtant charme toujours, un peu comme Mitchum), je pense que c'est du côté de la mise en scène que ça ne tient pas la route. Marc Lawrence filme trop de façon convenue, comme une grande comédie romantqiue, or, on sent bien que le scénario, qu'il a écrit lui même, demandait une mise en scène plus sobre, moins pétillante, moins pop. C'est pas que Lawrence réalise comme un manche, mais juste que sa réalisation ne fonctionne pas avec son scénario. Car en soi, à part l'une ou l'autre maladresse facilement pardonnable, son découpage fonctionne bien, et sa photographie est suffisamment léchée pour passer un bon moment.
Bref, 2 Weeks notice est une comédie romantique sympathique à l'écrit mais dont la mise en scène ne parvient pas à rendre justice. En même temps, c'était sa première fois derrière la caméra (Music and Lyrics est déjà mieux ; pas encore vu Did you hear about the Morgans? par contre, qui a été assez mal reçu... enfin, le bougre a en projet un film avec son éternel héros Hugh Grant).