Des bizarreries comme on n'en voit pas souvent, dont le contenu bizarre est entièrement contenu dans son scénario : "L'Anachorète", c'est un épisode de la vie d'un ermite fortuné qui vit reclus dans sa salle de bain et qui envoie des messages existentialo-philosophiques via des tubes expédiés dans les toilettes.Très, très étrange comme situation...
On peut regretter la dimension "téléfilm" de l'ensemble, qui trouve son origine, sans doute, dans un budget rachitique. La forme est vraiment rebutante et fait ressortir le côté vieillot désagréable du film, sur lequel vient se superposer une direction d'acteurs pas glorieuse. Pas les meilleures conditions pour apprécier le fond, donc.Le protagoniste, enfermé dans sa salle de bain (heureusement très spacieuse !) depuis 11 ans, voit sa condition profondément troublée lorsqu'une femme affirme avoir trouvé un de ses messages au large de Capri. Et pas n'importe quelle femme, disons pas la moins attirante... S'ensuivra une série de confrontations, un peu trop mécaniques dans la dynamique suscitée, pour interagir avec l'ermite, pour le pousser à sortir ou à rester.
Et le film de tourner autour de la question de la tentation, de l'argent, de l'amour, du pouvoir, etc. On ne se sent jamais cloîtré dans cet espace clos grâce à une caméra dynamique qui sait exploiter de nombreuses configurations, mais l'ensemble peine à passionner. Les conversations qui se veulent littéraires, en citant explicitement Anatole France, Flaubert, ou encore Edgar Allan Poe, se révèlent avant tout prétentieuses et artificielles. Un peu vagues, un peu précipitées.