« D'après une histoire vraie », j'adore, comme la grosse majorité des spectateurs, voir ce texte. Ça donne toujours un certain cachet non négligeable permettant d'éviter les « mouais, c'est trop gros » et renforçant le côté spectaculaire des longs métrages avec les « ouah, ça a vraiment eu lieu ».
L'Ange du Mal, c'est aussi le deuxième que je vois du réalisateur Michele Placido après l'énorme succès de Romanzo Criminale. J'avoue avoir pas mal accroché aux criminels romantiques grâce à un trio rappelant par moments le Heat de Michael Mann et surtout avec pas mal d'anecdotes et de découvertes sur le milieu gangster italien de l'époque.
Avec L'Ange du Mal, on repart presque à la même époque mais cette fois-ci du côté de Milan avec un Mesrine italien. Oui, en regardant Renato Vallanzasca, on pense tout de suite au plus grand gangster français sauf que les deux personnages sont différents. Mesrine est très sérieux tandis que Vallanzasca fait parfois le pitre et est très drôle par moment. Ce n'est pas pour rien qu'il a eu des milliers de lettres d'amour lors de son incarcération.
Le problème avec L'Ange du Mal, c'est bien sa comparaison avec Romanzo Criminale et Mesrine. De l'un, il n'arrive pas à offrir la même ambiance italienne ponctuée de très bons moments, de l'autre, il n'arrive pas à récupérer une excellente réalisation et un acteur au charisme animal voir même habité.
Le long-métrage de Michele Placido souffle le chaud et le froid, parfois intéressant, parfois rébarbatif, doté d'une réalisation plate mais porté par un très bon Kim Rossi Stuart. Il offrira tout de même une belle fournée d'anecdotes et de belles scènes.
Conclusion:
L'Ange du Mal souffre de sa comparaison du précédent long-métrage de Michele Placido toutefois il reste un bon film de gangster. Mais c'est tout ce qu'il est.
Reste la très bonne prestation de Kim Rossi Stuart, d'ailleurs récompensé, qui permet au film de ne pas devenir moyen.