Réflexion intéressante sur les conséquences directes de l'arrêt des activités humaines sur la vie animale, suite aux lockdowns mondiaux, le film reste relativement pauvre pour sa longueur (48 minutes) et le propos angélique du discours.
Bien entendu, c'est incroyable et positif de voir à quel point certaines espèces, à peine quelques semaines ou mois après la pause humaine, se sont réappropriés la Terre. Les exemples restent toutefois peu nombreux, très restreints. La séquence sur le guépard est impressionnante, celles sur les pingouins et les capybaras sympathiques, le reste semble composé d'images d'archive. Comme le film débute par un avant-goût de son propos, le toute manque aussi de surprises.
C'est toutefois loin d'être incohérent ou étrange, comme comportement. Il semble évident que quand l'espèce humaine s'éteindra, à moins d'avoir exterminé toute vie animale auparavant, et encore, la nature et le monde des êtres vivants reprendront leur droit illico presto. L'Homme n'est que de passage sur cette Terre, que ce soit en tant qu'individus ou espèce.
L'année où la Terre a changé a le mérite de souligner à nouveau l'impact dommageable que nous avons sur les autres espèces qui partagent notre monde, et de filmer de près ces animaux plus libres et aventureux. David Attenborough manque toutefois de fermeté et de lucidité. Nous savons tous que trop bien que les activités vont reprendre d'ici peu, et peut-être d'autant plus que nous avons été frustrés de vivre confinés pendant un an. Ces exemples tenant sur les doigts de la main sont porteurs d'espoir, de beauté, mais resteront une parenthèse dans l'histoire humaine/animale.
Reste la possibilité de changement individuel/collectif qui se dessine, à condition d'éduquer et de montrer ces images à ceux/celles prêt.e.s à les voir, et à changer leur destin. Les questions non posées sont là, devant nous : et demain, que ferons-nous ? Retournerons-nous faire la fête sur les plages en laissant nos déchets et nos plastiques sur le sable, continuerons-nous à "visiter" la planète qui nous entoure à bord de paquebots gigantesques perturbant l'écosystème marin, continuerons-nous à perturber la chasse des carnivores africains pour poster quelques photos sur notre Instagram ? Et demain, vous, que ferez-vous ?