L'Apprenti salaud par Maqroll
L’histoire plaisante, contée à la manière de Deville (c’est-à-dire légère même quand le propos se fait grave) d’une espèce d’Arsène Lupin des temps modernes. Suite à la mort inopinée de sa mère, un homme quitte son emploi routinier de quincaillier et se lance dans l’escroquerie grand modèle, aidée par une charmante et juvénile complice rencontrée juste après l’enterrement. Robert Lamoureux trouve peut-être là son meilleur rôle à l’écran, lui qui s’est trop souvent contenté de médiocres pantalonnades (du genre Septième compagnie) et la jeune Christine Dejoux, qui n’a pas eu une carrière transcendante par la suite, il faut bien le reconnaître, est épatante de talent et de fraîcheur. Bref, une bonne comédie, sans génie certes (avec quelques moments faibles et répétitifs notamment) mais bien filmée et bien jouée, dont la fin laisse un petit goût amer et des considérations sur le genre humain et son « insoutenable légèreté », comme toujours dans l’œuvre de Deville…