A bien des égards, L'Apprenti Sorcier est un film qu'il serait facile de fustiger. Mais moi je n'en n'ai pas envie.
Si le film est en effet très sommaire en terme de mise en scène et de thématiques, il n'en demeure pas moins honnête avec son public et totalement divertissant, son principal atout d'ailleurs. Alors que Nicolas Cage cherchait encore et toujours à l'époque à se refaire une carrière, il a enchaîné bon nombres de ce genre de films, force est de constater que L'Apprenti Sorcier est loin d'être le pire.
Si l'on passe outre les facilités de scénario, le thème de l'élu et les méchants très méchants, le film s'avère parfait pour se vider la tête, d'autant qu'il n'a jamais la prétention d'être autre chose qu'un gros concentré d'action et d'humour au coeur d'un récit magique, simple mais qui fonctionne. Visuellement tout a plus ou moins mal vieillit, la scène hommage à Micky dans Fantasia fonctionne encore bien mais le dragon dans Chinatown pique les yeux, de ce côté-ci le film oscille entre le bon et le mauvais. Plus personnellement les décors inspiré des travaux de Tesla sont pour ma part très réussis.
De plus Jay Baruchel et Teresa Palmer apportent tous les deux un petit quelque chose en plus. Alfred Molina est certes loin de sa prestation du Dr. Octopus sans Spider-Man 2, néanmoins il campe ici un méchant caricatural mais dans lequel l'acteur semble s'amuser. Toby Kebbell en parodie de Chris Tucker en Ruby Rhod est également assez jubilatoire.
En clair, si L'Apprenti Sorcier est évidemment un film sans grande ambition, il s'avère pourtant divertissant et très sympathique. C'est en somme ce qu'on lui demande.