L'arbre toujours vert / Evergreen tree est assez pénible en fait.
C'était pourtant le film dont le cinéaste était le plus fier, disant qu'il avait réussi à capter l'âme de la Corée. D'ailleurs le film a plu des côtés de la frontière coréenne et rencontra un vif succès public.
Il faut sans doute être friand des mélodrames languissant local pour apprécier ses 2h20 qui ne raconte pas grand chose avec une institutrice qui désire instruire les paysans des villages reculés totalement analphabètes, rencontrant rapidement un grand succès auprès des enfants.
Ça a beau être inspiré d'une histoire vraie, je ne suis pas convaincu que les péripéties du scénario soient très proches de la réalité. L'aspect plutôt positif de l'histoire est heureusement de ne pas en faire des caisses sur l'occasion japonaise qui n'intervient que durant le dernier acte, sans être trop envahissant en plus.
Pour le reste, bon sentiment, chantage émotionnel à tous les niveaux, interprétation qui rue dans les brancards, psychologie sans finesse, beaucoup de faiblesse dans la narration, des rebondissements peu crédibles... et gros mélo pour la fin !
La réalisation est assez incolore à part quelques jolis plans intégrant la nature ou les paysages avec un scope pas super bien exploité.
Le pire, c'est qu'au bout de 5 minutes, je me suis rendu compte que Im Kwon-taek en fait un remake en 1978 que j'avais déjà trouvé insupportable et l'un des rares de sa filmo que j'avais vraiment rejeté. La première moitié en est d'ailleurs très, très, très proche. Mais la fin partait dans une direction plus belliqueuse il me semble.
Et il n'y a rien de plus frustrant que de trouver le temps long devant un film et de constater qu'il est plus long que la durée annoncée dans le programme : 30 minutes de bonus