Joyeux anniversaire Roger !

Après une absence de près de deux ans, l'acteur Mel Gibson (Le Bounty, Boss Level) connu et reconnu mondialement pour la célèbre trilogie Mad Max revient à l'été 1987 dans le thriller urbain L'Arme Fatale. Comme Sylvester Stallone avant lui, qui était passé de Rocky à Rambo, Gibson newlook nous fait oublier Max le fou, le guerrier de la route et son univers post-apocalyptique pour un autre personnage déjanté, le flic suicidaire des stups, l'arme fatale Martin Riggs.
Plus par désespoir que par héroïsme car torturé par le décès de son épouse, il a perdu la foi et le goût de vivre. Mais il rencontre son nouveau partenaire Roger Murtaugh, un flic pépère, heureux mari et père de famille. Les deux policiers vont non seulement apprendre à faire équipe mais à se découvrir mutuellement, en même temps qu'ils enquêtent sur une sombre affaire de suicide à la veille de Noël. Les deux flics de la police de Los Angeles s'improvisent alors partenaires. Martin depuis la disparition de sa femme, attend la mort comme Roger, âgé de cinquante ans, attend la retraite. Ce tandem se retrouve pris dans les griffes de l'organisation Shadow Company dirigeant un trafic de drogue.
Pour faire équipe avec un Mel sur la tangente dans ce buddy movie de Noël, celui qui a passé l'âge pour ces conneries, Danny Glover (Witness, Jumanji : Next Level) sortant également d'une longue pause suite au succès de La Couleur pourpre en 1985. Une production & distribution Warner Bros. produite pour seulement 15 millions de dollars de budget par le célèbre producteur Joel Silver (48 heures, Matrix) via sa boîte de production Silver Pictures. La mise en scène revient au cinéaste Richard Donner (La Malédiction, 16 blocs) également producteur, qui reviens ce n'est pas possible d'une longue pause lui aussi après le succès des Goonies en 85 entouré par du beau monde ; le cinéaste Shane Black au scénario, le cinéaste Stuart Baird au montage ainsi que le compositeur Michael Kamen assisté d'Eric Clapton pour la bande originale. Plutôt mince !

Oh merci j'suis morte, vous savez ce que c'est ?

Ouais sure, la pipe ça essouffle !

Vous êtes tordant ! Qu'y sont putains ces flics !

Avec un succès mondial à plus 120 millions de dollars de l'époque et un triomphe en vidéo ce premier Lethal Weapon ouvre les portes pour des suites explosives toutes signées par Donner Richard ; L'Arme fatale 2 en 1989, L'Arme fatale 3 de 1992 & L'Arme fatale 4 en 1998.
Au casting de ce thriller urbain des eighties, l'albinos Gary Busey (Le Canardeur, Piranha 2 3D), Mitch Ryan (Les Charognards, Menteur, menteur), Tom Atkins (Fog, Hell Driver), Darlene Love (Les Chroniques de Noël 2), Traci Wolfe, Ebonie Smith (Les aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8e dimension, Tina), Jackie Swanson, Mary Ellen Trainor (À la poursuite du diamant vert, Freaky Friday : Dans la peau de ma mère), Steve Kahan (Superman, 16 Blocs), Jack Thibeau (L'Évadé d'Alcatraz, Action Jackson), Ed O'Ross (Full Metal Jacket, Universal Soldier), Al Leong (Piège de cristal, Le roi scorpion), Grand L. Bush (Hair, Street Fighter) ainsi que la première mais petite apparition à l'écran de Joan Severance.

Bonne journée quand même !

À la veille de Noël. Sous l'emprise d'une drogue frelatée, une jeune fille se jette de son balcon, au 25e étage. Elle était call-girl, actrice de films pornographiques et fille d'officier. L'enquête est confiée à Roger Murtaugh, un policier à la cinquantaine, pondéré et heureux en famille. Murtaugh apprend avec déplaisir qu'on lui adjoint comme partenaire Martin Riggs, un ancien des forces spéciales du Viêtnam, précédé d'une réputation catastrophique. Riggs, qui vit seul avec son chien dans un mobile home depuis le décès de sa femme, n'hésite pas à tutoyer la mort à chacune de ses missions. Les deux hommes forment pourtant une équipe soudée, et Riggs s'assagit au contact du monde feutré et heureux de Murtaugh...

La vérité c'est que Dieu me déteste !

Et ben fait comme moi, rend lui la monnaie !

Buddy-movie de référence pour beaucoup de fans dont moi par son histoire signé Black, je n'oublie pas cependant trop vite, cinq ans plutôt le 48 heures de Walter Hill. De plus le scénario fut revu en script doctor par Jeffrey Boam (scénariste de L'Arme Fatale 2&3) à l'arrivée de Donner sur le projet pour le rendre ce néo polar moins dark. Un classique instantané, un film culte, le polar burné qui révolutionne déjà le genre à l'époque dont l'action violente est sans cesse contrebalancé par de bonnes doses d'humour qui ne le font pas devenir pour autant une comédie policière enfin pour le moment ce sera plutôt pour les deux derniers chapitres de cette saga Blockbuster. L'autre gros point positif du premier opus c'est son casting avec en tête la découverte du duo de choc, Gibson crinière ébouriffée avec clope au bec en jean santiag et Glover papa poule non-fumeur en costar cravate qui forme un tandem charismatique très convaincant, le développement de leur complicité vire à l'amitié virile, habilement traduite par des touches subtiles et progressives. Une alchimie heureuse, qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre de L'Arme Fatale qui claque comme un coup de poing. Dans la distribution il y a aussi les Bad Guys, avec bien sûr Busey en Monsieur Joshua, rictus aux lèvres, la flamme à l'avant-bras près à prendre le titre à Mel pour le combat final à la résidence Murtaugh. Il y a déjà des personnages récurrents et amusants de la franchise, la famille Murtaugh, la psy, le capitaine et beaucoup d'autres par la suite. Dans cette succession ininterrompue de scènes d'action, Donner en cinéaste consciencieux et démerdard place cette petite prod sous un gros régime de superproduction musclé avec gunfights et exécutions sommaires, des punchlines percutantes pour tortures électriques, des poursuites en fusillades, de combats en explosions pour notre plus grand plaisir de cinéphiles ! Glover a une arme, Gibson est une arme. Mince très mince !

Enlevez-moi cette merde de ma pelouse !