L'armée des 12 singes nous plonge dans un monde futuriste où l'homme ne vit plus à la surface de la terre suite à l'apparition d'un virus mortel. L'organisation en charge de la survie, représentée ici par des scientifiques atypiques, donne pour mission à un prisonnier, réputé pour avoir une bonne mémoire, de faire un voyage dans le temps afin d'empêcher la libération du virus. Ces sauts dans le temps ne sont toutefois pas sans conséquences : l'individu qui en fait les frais se voit affublé de troubles psychologiques, ce qui complique grandement la mission.

Le film reste ensuite plutôt cohérent dans l'ensemble... si on ne cherche pas la petite bête. Le contexte est donc à prendre tel quel : on vit sous la terre pour éviter un virus qui se balade dans l'air (donc une filtration de l'air à très grande échelle, c'est possible ça ? Et on ferait profiter des prisonniers ?), on utilise les prisonniers pour fouiller la surface de la planète, pour faire plaisir aux scientifiques (et pourquoi pas des personnes de confiance plutôt ? Le risque n'est pas énorme) et les sauts dans le temps sont possibles... sans plus d'informations à ce sujet, à part qu'on en ressort un peu secoué. On aurait donc développé les sauts temporels dans un monde post-apocalyptique.

On remarquera tout de suite ici une nette différence avec World War Z en ce qui concerne la sauvegarde du monde : soit on envoie un prisonnier sauver le monde, soit un ancien gars de la CIA. Au moins avec un prisonnier c'est plus fun.

Une fois ces éléments ingérés et digérés, l'aventure démarre. Notre héros tout chamboulé atterri naturellement dans un hôpital psychiatrique où il rencontrera une psychologue qui, au départ enlevée contre son grès (oui c'est le principe même de l'enlèvement), finira par développer le syndrome de Stockolm (ça ne peut être que ça, à moins qu'elle trouve du charme chez les psychopathes, d'où son métier). La suite des évènements s'enchaine avec plus ou moins de cohérence, et certains éléments se joignent au final comme un puzzle temporel : ce qui a été fait dans le passé est tout de suite su dans le futur, et comme on a une machine a voyager dans le temps... c'est super pratique. Fait chauffer la DeLorean Doc.

L'originalité du film, à part le fait de nous montrer un Bruce Willis baver dans plusieurs scènes et un Brad Pitt sur-vitaminé mais surtout méconnaissable (et drôle) dans son rôle (avec forcément une pensée pour Fight Club quand même), réside avant tout [bon gros SPOILER, prière de sauter un paragraphe] dans la fin. C'est un film américain, donc forcément au final les soucis sont réglés, et les amoureux pourront gazouiller. Ou à la limite le personnage principal meure, mais on a réglé le problème. Non, ici Bruce crève, et rien n'a été réglé au final. Dommage qu'une fois le film vu on ait l'impression que si Bruce n'a pas pu le faire personne ne le peut, ça reste faux si on y pense (un nouveau saut dans le passé avec un autre prisonnier et on bute le gars, tada).

Pour conclure c'est un film à portée de tous, sympa à regarder... mais pas forcément l'œuvre à voir sauf peut-être pour la perf' de Brad Pitt. Pas grand chose à se mettre sous la dent au niveau du contexte (ce dont je raffole en fait), mais on doit éviter la catastrophe c'est le principal, et le film se focalise là-dessus. Le principal (et gros) avantage réside dans son originalité : je n'ai absolument rien deviné au scénario, et ça fait du bien. Et un film mené par des dérangés c'est cool.

Par contre juste un léger truc qui m'a embêté : la musique du film. L'accordéon. Ça me fait plutôt penser à des scènes cocasses, par exemple les scènes avec Brad c'est tip-top, mais quand on se fait poursuivre par des flics, c'est moyen.
Jacks_Revenge

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