Ne chechez pas le film est ailleurs !
Avec “ L’armée du Salut ”, Abdellah Taïa s’est un peu perdu. Optant pour un concept de ne pas filmer les scènes essentielles, retenant des “ avant ” ou des “ après ”, il insuffle à son film une composition étrange. C’est au spectateur que revient d’imaginer ce qui fait, ou fera le parcours d’Abdellah, que l’on suit (c’est vraiment le cas de le dire) de son adolescence à son état d’adulte. Notre jeune héros, tout comme le thème de l’homosexualité (au cœur de l’histoire), sont malmenés et l’on ne sait pas trop où le réalisateur tente de nous amener. Certes, parce que l’on est sensible à la démarche, on fait l’effort un temps d’entrer dans ce jeu, mais face à une telle vacuité et au côté par trop décousu, la lassitude s’immisce, prend le dessus et l’intérêt s’effondre à la mi-temps du film. Dommage !