Voilà une arnaque qui nous change des faux plombiers et faux flics qui s'en prennent courageusement aux petites vieilles. Ce qui rend les escrocs du film sympathiques, c'est qu'ils s'en prennent à un redoutable mafieux. L'adversaire est antipathique et extrêmement dangereux.
Avec ses petites musiques au piano qui accompagnaient les premières comédies muettes hollywoodiennes, ses panneaux sépias qui annoncent les chapitres, Georges Roy Hill nous plonge agréablement dans cette Amérique trouble des tous débuts du XXème siècle.
Il ne faut pas attendre de cette comédie, de profondes réflexions, ni de critiques acerbes de la société.
L'arnaque est très complexe, retorse, si compliquée qu'on imagine mal qu'elle puisse fonctionner dans la réalité (trop d'aléas possibles), mais nous sommes au cinéma et si nous acceptons de nous laisser porter, cette grande faisanderie est tout à fait jubilatoire.