L'Art de la pensée négative par parasaurolophus
L'idée de chier sur ces psychothérapeutes charlatans prônant l'optimisme comme ultime solution a tout pour séduire. Mais le résultat à l'écran est décevant.
En fait, tout va bien jusqu'à ce que le personnage principal, un barbu mal luné en fauteuil roulant, prenne le contrôle d'un groupe d'handicapés qui tentent de soigner leur malheur.
Ceux-ci abandonnent ainsi la thérapie niaise qu'une connasse au sourire figé leur infligeait. On est content de les voir souffler quand ils se donnent enfin le droit d'être malheureux.
Mais à partir de là, tout devient confus. Les actes des personnages sont mal amenés, et on ne comprend pas toujours ce qu'ils ressentent ni ce qu'ils veulent faire. Des protagonistes font l'amour puis se rejettent mutuellement, se mettent d'un seul coup à saccager la maison, tentent de se suicider, puis ricanent l'instant d'après...
En tant que non-handicapé, jamais encore confronté aux problèmes soulevés par le film, j'ai eu le sentiment irritant d'entendre cette phrase classique : "C'est compliqué, tu ne peux pas comprendre ce que ça fait".
Moi, j'ai eu envie de répondre : "Ouais ben essaie d'être pédagogue et fais pas chier. Ou évite de faire un film".