Je ne sais pas si Michael Haneke a déjà vu ce film. Son Septième Continent (que j’aime bien) racontait l’autodestruction d’une famille lassée par l’aspect tristement répétitif d’un quotidien devenu sans saveurs, où tout semble contaminé par une froideur et une monotonie déprimantes. Et Dick Maas était déjà passé par là (les ravages de la routine qui ne change pas). Certes pas irréprochable loin de là, L’Ascenseur reste essentiellement un bon film pour ma part et ayant davantage d’intérêts que celui de Michael Haneke, parce que là où Haneke nous faisait un truc + intello, monotone et donneur de leçons, Dick Maas lui nous faisait + de cinéma en imaginant, en créant la peur à partir de ces mêmes éléments de la triste routine, avec une bonne dose de légèreté bienvenue aussi, une certaine gestion de rythme et un final que je trouve réussi. Par ailleurs, le tout dernier plan du film ne nous fait pas simplement la blagounette « mieux vaut prendre les escaliers ! » lol… Non il nous dit surtout que la routine tue ! Donc j’invite ceux qui aiment Le Septième Continent à (re)découvrir ce film.