Cette suite de "L'Ascenseur", enfin qui est en réalité un remake américain, toujours réalisée par Dick Maas et sortie en 2001, n'est franchement pas terrible. Mais pas plus que le premier j'ai envie de dire. Effectivement, celui-ci est certes beaucoup moins crédible que le premier, les ficèles sont beaucoup plus grosses, le bouchon est quelques-fois poussé très loin (comme le Président qui fait un communiqué de presse pour une histoire d’ascendeur, sérieusement ?) mais d'un autre côté, le rythme est beaucoup plus soutenu que dans le premier. Ainsi les qualités de l'un rattrapent les défauts de l'autre et inversement. Par exemple, si on retrouve les mêmes scènes quelques-fois au plan par plan (comme la scène avec la petite fille devant les trois ascenseurs par exemple, par ailleurs bien mieux mise en scène dans le premier), nous avons ici un côté enquête un peu plus poussé. Toujours menée par un réparateur et une journaliste, les deux personnages tentent de percer les secrets de cet ascenseur qui ne cesse de tuer des gens dans une tour new-yorkaise (d'ailleurs assez ironique que le film soit sorti le 6 septembre 2001 aux Pays-Bas, soit cinq jours avant le 11 septembre). Alors oui, on a moins de fond, c'est-à-dire que si le premier était une sorte de critique du consumérisme et du capitalisme, ici cette parabole semble avoir été complètement effacée du scénario. D'un autre côté, ce n'est pas vraiment gênant sachant que ce remake n'a jamais eu la vocation d'être très philosophe mais avant tout de plaire à un public américain (entre gros guillemets), c'est-à-dire plus d'action, de thriller et de gore (l'époque peut le permettre aussi). Concernant le casting, on retrouve Naomi Watts en début de carrière (enfin surtout avant qu'elle ne fasse "Mulholand Drive" et "The Ring" quoi) qui se débrouille comme elle peut et puis James Marshall qui essaye d’insuffler tant bien que mal de la personnalité à son personnage. "L'Ascenseur : Niveau 2" est donc en réalité plus anecdotique que mauvais.