Samy est un mec cool : positif, motivé, bon fils, ami fidèle et sincère en amour. Afin de conquérir sa belle ce jeune du 9.3. est prêt à gravir l'Everest. Le dire c'est bien, j'imagine que la métaphore a servi à plus d’un courtisan. Mais Samy lui joint le geste à la parole et le voici bientôt en route pour Katmandou. Objectif : le toit du monde.
Et avec le sourire s’il-vous plait ! Car il est comme ça Samy : aucune préparation, aucun matériel, aucune connaissance de la montagne, rien si ce n’est une volonté inébranlable de montrer à sa belle (ainsi qu’à lui-même, à sa famille, son quartier, au monde) ce dont il est capable.
Et il y arrivera. Facilement même. En se marrant ! Ben oui parce que ce film, tiré d’une histoire vraie, est une comédie assez bien foutue dans lequel on se marre de bout en bout. C’est même ce qui est un peu dommage. On nous fait bien comprendre que grimper dans cette région implique d’avoir une condition physique importante ; sur sa route, Samy croise des alpinistes chevronnés, qui sont contraints d’abandonner, ou de tenter l’ascension en plusieurs fois ; on croise un groupe de sherpas portant un corps mort, certainement la victime d’une chute ou d’un manque d’oxygène. Jeff, le guide ultra chevronné, qui connait l’Everest comme on connait sa cage d’ecalier lui-même n’arrivera cette fois pas au bout… mais notre Samy, lui : no soucy ! les mains dans les poches, en enchaînant vanne sur vanne, photo au sommet et moonwalk sur la redescente en chantant du Jean Ferrat !
Bon.
Idem avec l’histoire d’amour qui sous-tend le film. Coin, coin…. On frise parfois le ridicule… D’autant qu’elle est complètement inventée.
Alors pour conclure, il s’agit là d’une bonne comédie, « on-passe-un-bon-moment », il y a de belles images de l’Himalaya. Enfin un héros positif venant des quartiers, j’imagine que ça fait du bien. C’est un peu émouvant aussi, par moment. Bon… Mais on dirait que le film ne se prend pas au sérieux, qu’il est au niveau des deux animateurs radio qui continue à faire des blagues sans voir l’exploit sportif et romanesque qui se déroule sous leurs yeux. J’aurais aimé vibrer tellement plus avec Samy, savoir ce qu’il se passe dans sa tête, revivre avec lui cette aventure. Dommage.
Ah oui, et je me demande aussi pourquoi encore une fois, comme pour Intouchable, c’est un black qui joue le rôle d’un beur. Mais bon, c’est secondaire.