Comment faire régner le silence.
Lionel Fribourg est un grand compositeur. Il est d'ailleurs entrain d'écrire une symphonie, mais le temps presse. Mais, comptant alors sur son seul acharnement pour terminer dans les temps, voilà que les désagréments de la vie urbaine l'assaillent soudainement : en effet, dans sa rue paisible vient de s'installer un garage, et le bruit l'empêche de travailler.
Lionel Fribourg est joué par Paul Meurisse, et ce film est entièrement centré sur ce personnage. Le texte a été écrit spécialement pour lui, et correspond parfaitement à sa diction et sa prestance caricaturales. Et ce personnage, froid, strict, va découvrir la tangente de sa droiture, la suppression froide de ce qui se mettra en travers de son chemin.
Attention, nous nous méprenons pas, c'est un film léger !
L'histoire met du temps à s'installer, car la transformation n'est pas innée. La dernière demie-heure, par contre, s'enchaîne à un rythme effréné.
On retrouve dans ce film Yvonne Clech, qui sera sa partenaire dans Quand passent les faisans, ainsi que Jacques Dufilho et ses explications pire que vaseuses. Côté technique, rien à souligner ni à déplorer.
J'ai passé un bon moment sur cette comédie criminelle (existe-t-il un terme pour ce genre ?), même si j'avoue m'être questionné à mi-parcours, mais le dernier tiers redonne un coup de fouet très appréciable.