L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford par Ygor Parizel

Le pari d'Andrew Dominik était risqué en décidant de s'attaquer à une icône de l'Histoire américaine déjà visité au cinéma sous toutes les formes possibles. Le mythe en question est celui Jesse James, l'approche qui en est faite est loin des canons du cinéma hollywoodien classique, pas d'héroïsme et de glorification malsaine. Les personnages sont tous incandescents, et fascinants même les secondaires ont quelque chose à apporter au récit (d'autant qu'ils sont brillamment interprétés). Mais pour autant Dominik ne fait pas dans le réalisme pur car il y a du lyrisme voir même une aura surnaturelle comme dans cette scène de l'attaque de Blue Cut. Le réalisateur est un styliste, c'est certain, lorsqu'on voit le soin avec lequel il filme. Des images sublimes avec des effets "cul de bouteille" dans certaines séquences, une photographie et direction artistique automnales et une ambiance quasi mythologique (celle du far West).

Ygor Parizel

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