Prenant le contre-pied de l'adage fordien de « L’Homme qui tua Liberty Valence » selon lequel mieux vaut imprimer la légende que la vérité, Dominic brosse le sombre portrait du vrai Jesse James. Exit l’icône romanesque. En rupture avec les codes du genre, son western crépusculaire, cérébral et contemplatif tient plutôt du drame psychologique. Un peu longue voire austère, cette démythification laissera perplexe les fondus de fusillades, de chevauchées épiques et de duels au soleil. Saluée par un prix d'interprétation à la Mostra, la performance magnétique de Pitt mettra tout le monde d’accord.