Des choses gentilles à dire sur ce film :
L’attaque du Frigo tueur, c’est curieusement, comme son nom ne l’indique pas, un drame familial, une semi-comédie de mœurs et une analyse sociologique.
On y suit le parcours d’un couple de néo-new-yorkais, Eileen (Julia McNeal) et Steve Bateman (Dave Simonds) qui, pleins d’optimisme en quittant leur Ohio natal, se heurtent à une réalité pas très glameur. De là, tout y passe : la perte de repères, la déliquescence progressive du couple au nom d’une vie meilleure - le culte de la réussite de Steve alimentant la solitude de Eileen, le mal-être d’Eileen persuadant Steve que l’ascension sociale est la réponse -, la déshumanisation au sens large. Le décalage s’accélérant quand l’homme à tout faire de l’immeuble Juan (Angel Caban) pointe le bout de son nez... Mais bon, on ne va pas se mentir, il y a surtout dans le film de Nicholas Jacobs un frigo vorace, accessoirement portail des enfers, rusé au point d’utiliser des clés comme appât pour croquer l’appétissante Eileen.
L’attaque du Frigo tueur est une bisserie sur le fond assez riche mais qui pêche sur la forme. Ce qui pêche n’est pas tant d’ailleurs un gros manque de budget - qui donne un côté poisseux sympatoche au film -, qu’une absence de rythme. Il aurait en effet gagné en épaisseur sur un format plus court... Après, il y a suffisamment d’idées fun (le petit couple dans le frigo s’adressant à Steve façon sous-shining ; la trajectoire de Juan qui passe de plombier/homme à tout faire louche adepte de flamenco à confident et bouée de sauvetage adepte de flamenco ; une agression par des appareils électro-ménagers) et de détails cheap (poster incongru de L’Attaque de la femme de 50 pieds dans l’appartement parce que pourquoi pas ou encore un super regard caméra assorti d’un petit gloussement d’une figurante) pour que l’ensemble ne soit pas trop chiant.
Jouez au bingo des clichés avec ce film (26 ingrédients)
https://www.incredulosvultus.top/l-attaque-du-frigo-tueur
Personnage > Agissement
Avait pourtant été prévenu·e de ne pas faire ça - Course-poursuite | Renverse une pile de... - Famille | Affuble son compagnon/sa compagne/ses enfants d’un petit nom idiot - Interprétation | Rit de manière forcée - Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité masculine
Personnage > Citation
Récrimine | « Allez les enfants, allez, on se presse un peu ! »
Réalisation
Course poursuite | Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins - Fin | C’est reparti pour un tour - Fin | Image figée - Fin | Le mot FIN apparaît en toutes lettres à l’écran - Tension | Mort originale - Vue subjective | Plan œilleton
Réalisation > Accessoire et compagnie
Tension | Gros plan sur les aiguilles d’une horloge qui avancent
Réalisation > Audio
Voix off | Pensées de personnage
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Est éclaboussé·e par un fluide - Pipi, caca, prout
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cliché touristique - Début d’orage au moment opportun
Scénario > Dialogue
À voix haute | Se parle
Scénario > Élément
Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Cauchemar | Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut
Thème > N’importe quoi
Accessoire | Garde son caleçon ou sa culotte pour baiser
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Attitude et/ou stéréotype sexiste - Image dégradante | Nunuche - Objectification sexuelle | Tenues légères
Thème > Testostérone
Pulsion sexuelle masculine
---
Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais