Film réalisé par le maître Masaki Kobayashi qui narrativement et au niveau de la production moins ambitieux que certains de ses autres travaux, mais qui ne dénote pas non plus dans la filmographie de l'auteur nippon. Les autorités veulent mettre fin à la domination sur une île d'un repaire de brigands situé dans une auberge, c'est à peu près l'entrée en matière de cette histoire, parallèlement à cela une seconde intrigue vient se greffer avec ce paysan recherchant son amour d'enfance qui a été vendue si bien qu'au final tout va se conclure à cause de cet amour. Le film n'est pas a proprement parlé dans l'action, malgré quelques morts et coups de sabre, une large place est laissée à étoffer les personnages (il y a même un homosexuel non caricaturé parmi eux), ainsi qu'à la dramaturgie et la tension d'un huis-clos; du moins, jusqu'à la dernière partie termine par un combat désespéré. Même si cette production sonne très années 50/60, il y a une vraie modernité dans celle-ci du point de vue des thématiques et des personnages. La réalisation de Kobayashi est extrêmement inspirée, il segmente énormément de plans par des "objets" situés en avant-plan tels que des roseaux, des barreaux, du mobilier ou même des ombres.