C'est d'un triste! au regard des tenues constamment grises ou beigeasses de cette professeure de violon frustrée de ne pas avoir fait "carrière". Et moi qui pensais que la pratique de la musique (ou de toute autre activité artistique) apportait joie plaisir et sérénité : on ne sent ici qu'enseignement bien sérieux et formaté, des élèves besogneux qui arriveront peut-être à jouer les notes mais sans âme ni sentiment . On pense aux images convenues des professeures de danse martyrisant leurs élèves au prétexte qu'elles en ont bavé pendant leur apprentissage ou à l'excellent et terrible film Whiplash. Bien évidemment, surtout dans ce répertoire classique, il faut passer par les gammes et la technique, avant de se sentir libre d'interpréter. Tout cela est bien raide, comme l'épaule du jeune élève, mais rendons-grâce au cinéaste de nous épargner les douloureuses séquences de comédiens souvent incapables (car on ne leur a pas appris ou indiqué) de tenir correctement un instrument ou un archet : ici ce sont de véritables musiciens et bravo d'autant plus à Nina Hoss, remarquable comédienne, qui est très crédible dans les séquences où elle joue du violon qu'elle a dû certainement pratiquer.
Dernière et très belle image positive de son demi-visage, Janus éclairé, étonné et apaisé quand elle se rend compte que son fils, dont elle ne s'est guère occupé artistiquement, est finalement doué autant que ses élèves.
Merci à Monsieur Abkarian de parler moins vite et d'articuler: il est paradoxal qu'en face une actrice allemande prononce un français audible et compréhensible.
Question: pourriez-vous m'expliquer cette histoire de seins qu'il faut réchauffer? (le séchoir, les mains de l'amant violoncelliste..;)