Le paysan auvergnat Julien Brulebois arrive à Strasbourg pour y toucher un héritage conséquent qu'il entend, en paysan qui sait compter, faire prospérer. Mais l'homme n'est pas seulement près de ses sous, il est assez naïf pour croire que l'autobus municipal de la ligne 9 est à vendre...
Le film de Guy Lefranc n'est pas la comédie stupide qu'on s'attend à voir étant donné les antécédents cinématographiques souvent médiocres de Fernand Raynaud (et du réalisateur). Dès lors que
Julien achète le fameux autobus et s'en croit le propriétaire,
la comédie devient très plaisante, suivant la mise en scène dynamique et plutôt habile de Lefranc, suivant l'action devenant volontiers burlesque. Les péripéties à bord de l'autobus et la poursuite entamée par des financiers locaux donnent du rythme et du contenu au film.
L'interprétation est agréable, d'autant que le réalisateur confie à Fernand Raynaud un rôle plus intéressant que celui, habituel, de l'idiot du village, notamment par son ambivalence de gentil péquenot et de type entêté et avide. Enfin, le décor inattendu de Strasbourg donne à la comédie un relief et un cadre singuliers.