L'enfance handicapée
Le film déborde de bons sentiments et de générosité, ce qui ne surprend pas, venant d'un cinéaste de l'enfance comme Hiroshi Shimizu, dont le meilleur de la production date surtout des années 30...
le 16 juil. 2023
Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien !
(Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)
Après La tour de l'introspection, Les enfants de la ruche ou Les 4 saisons des enfants (entre autres), Shimizu se penche à nouveau sur le monde de l'enfance dans ce drame aux allures de documentaire. On imagine d'ailleurs sans mal que les enfants sont de vrais malades touchés par la maladie et c'est bien ce qui confère une certaine émotion à plusieurs scènes quand ceux-ci parviennent à dépasser leur handicap physiques ou à s'intégrer dans un groupe comme lors du jeu de la locomotive (où les bambins circulent dans un train imaginaire qui ne doit laisser personne sur le bas côté), motivant les nouveaux arrivant à l'école à devoir suivre la cadence de la marche.
Dans l'ensemble tout ce qui touche aux enfants et à l'émotion est assez juste : la méchanceté gratuite des marmots "normaux", les traînées dans le sable laissés par enfant boiteux, la solitude et le sentiment d'abandon, la jalousie colérique de ne pas recevoir de lettres de ses parents (contrairement au reste de la classe), un enfant sous un parapluie trop grand allant à la rencontre du facteur, des mains frêles tentant d'écrire (ou de dessiner) tant bien que mal... Des passages touchants et assez forts mais qui sont presque systématiquement massacrés par une insupportable musique à l'orgue virant allégrement dans le pathos dégoulinant.
Il y a vraiment par moment un véritable chantage affectif sans la moindre finesse qui parasite totalement les bonnes intentions de la démarche documentariste au point de créer l'inverse de l'effet voulu : un manque d'affect envers les personnages. Le pire étant cet enfant malade (le plus à plaindre évidement) qui finira bien-sûr par décéder sans avoir pu voir une dernière fois son papa.
Au final, on sort plus agacé qu'ému.
Créée
le 8 juin 2021
Critique lue 59 fois
1 j'aime
D'autres avis sur L'École Shiinomi
Le film déborde de bons sentiments et de générosité, ce qui ne surprend pas, venant d'un cinéaste de l'enfance comme Hiroshi Shimizu, dont le meilleur de la production date surtout des années 30...
le 16 juil. 2023
Du même critique
L'ancien assistant de Kim ki-duk revient derrière la caméra après 6 ans d'absence. Il porte à l'écran une histoire vraie, elle-même plongée au cœur d'une page sombre de l'histoire sud-coréenne soit...
Par
le 22 oct. 2017
16 j'aime
1
N'ayons pas peur des mots : voilà un chef d'oeuvre déchirant. C'est une sorte de cousin Au Feu follet de Louis Malle avec cette solitude existentielle et son personnage dans une fuite en avant vers...
Par
le 8 oct. 2014
12 j'aime
2
Devenu extrêmement rare, cette adaptation de Henry James est pourtant une merveille d'intelligence et d'écriture grâce à la structure du récit et à l"évolution de sa mise en scène au travers de ses...
Par
le 17 avr. 2017
10 j'aime