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Après La tour de l'introspection, Les enfants de la ruche ou Les 4 saisons des enfants (entre autres), Shimizu se penche à nouveau sur le monde de l'enfance dans ce drame aux allures de documentaire. On imagine d'ailleurs sans mal que les enfants sont de vrais malades touchés par la maladie et c'est bien ce qui confère une certaine émotion à plusieurs scènes quand ceux-ci parviennent à dépasser leur handicap physiques ou à s'intégrer dans un groupe comme lors du jeu de la locomotive (où les bambins circulent dans un train imaginaire qui ne doit laisser personne sur le bas côté), motivant les nouveaux arrivant à l'école à devoir suivre la cadence de la marche.
Dans l'ensemble tout ce qui touche aux enfants et à l'émotion est assez juste : la méchanceté gratuite des marmots "normaux", les traînées dans le sable laissés par enfant boiteux, la solitude et le sentiment d'abandon, la jalousie colérique de ne pas recevoir de lettres de ses parents (contrairement au reste de la classe), un enfant sous un parapluie trop grand allant à la rencontre du facteur, des mains frêles tentant d'écrire (ou de dessiner) tant bien que mal... Des passages touchants et assez forts mais qui sont presque systématiquement massacrés par une insupportable musique à l'orgue virant allégrement dans le pathos dégoulinant.


Il y a vraiment par moment un véritable chantage affectif sans la moindre finesse qui parasite totalement les bonnes intentions de la démarche documentariste au point de créer l'inverse de l'effet voulu : un manque d'affect envers les personnages. Le pire étant cet enfant malade (le plus à plaindre évidement) qui finira bien-sûr par décéder sans avoir pu voir une dernière fois son papa.


Au final, on sort plus agacé qu'ému.

anthonyplu
5
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le 8 juin 2021

Critique lue 59 fois

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anthonyplu

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