Combat d'imaginaires ou quand Gondry se VIAN-de gentiment

Aller voir "L'écume des jours" c'est un paradoxe en soi. Et l'impression est tout autant paradoxale.
Tellement l'oeuvre de Vian est attractive, folle, loufoque.. Gondry est un si bon vidéaste, inventif, visuel, touchant... Le casting est telllem... Non, non, au temps pour moi. Ca coince tellement au niveau du casting que j'en grinçais des dents dés l'annonce. Du pur franco-français, bien installé dans ses pantoufles et se masturbant gaiement dans son coin.
Au final, il n'y a que Omar et Gad (dans une moindre mesure) qui s'en sortent...
Mais la grande surprise du film c'est la paradoxale absence et présence de Gondry. Son inventivité en tant que cinéaste n'est plus à démontrer, mais ici elle se limite à transposer le génie de Vian. En étant méchant, on pourrait presque dire que ce qui est bien dans ce film c'est le livre. Mais je n'irai pas jusque là. Il y a vraiment une belle recherche esthétique, et qui est pensée sur la durée (comme dans le livre) et globalement les accent jazz de l'oeuvre écrite résonnent dans les images. Et pourtant, en sortant, même si j'ai retrouvé Boris à l'écran, j'ai perdu Michel : le film laisse une étrange sensation de traduction. Traduction des mots en images, où les astuces de réalisation en restent à ce stade là et s'y confortent très souvent.
Par contre, le point noir du film (en dehors des acteurs principaux, dont l'accent fransé pourré faireu rougireu tous les Parisiens hein! - et puis Duris et Tautou s'en tirent vers la fin du film sur quelques plans, je ne vais pas leur jeter la pierre, l'émotion passe - ou peut-être est-ce parce que je me rappelle de l'émotion du livre) le point noir c'est la souris. La souris qui devrait, dans la logique clairement adoptée de la transposition, être le point d'articulation interne du récit, donne la température du cinéma français populaire actuel : un numéro de clown minable, pathétique, agaçant et même humiliant pour le spectateur. Et l'impardonnable c'est la fin. Là où dans le livre le dernier passage a un sens terrifiant et mordant, ici eh bien... c'est gratuit et ne dit rien de plus que les dix minutes qui précédent.
Au final, je suis perplexe. Le livre est génial, dans le film tout est bien, bien pensé, construit, montré..
Mais on flaire la traduction du bon élève...
TheTrickster
7
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le 29 avr. 2013

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TheTrickster

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