Un peu brouillon
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C'est l'un des rares films non-porno d'Alain Payet. Il paraît que dans ses pornos il utilisait beaucoup de la nourriture, ça se remarque assez dans ce film avec plusieurs scènes qui tournent autour de la bouffe (on n'hésite pas à tâcher les comédiens).
Si on est aguerri au nanar, on est prit de plein pied dans ce film, tant la folie des comédiens le rend drôle. C'est l'histoire d'un émir poursuivit par un chef de gang qui s'invite de force dans la grande maison de campagne d'un producteur de disque. S'en suit tout un tas de mésaventures, de saynètes avec des gags tous plus cons les uns que les autres, avec du sein à l'air bien entendu.
Roger Carel est assez drôle, avec un accent parfaitement inidentifiable. Mais heureusement que les autres acteurs sont là pour l'épauler car on le sent un peu perdu. Avec toute l'admiration que j'ai pour lui il n'a pas la carrure pour porter une comédie sur ses épaules (car c'est lui le rôle principal contrairement à ce que l'affiche et le générique font croire).
En revanche, l'émir ne prend aucun accent, ce qui est particulièrement réjouissant ! Il est joué par Jean Tolzac, un oublié, qui en fait des tonnes avec une énergie qui emballe le spectateur.
J'aime bien le jeu de Françoise Blanchard, son côté grue, notamment dans sa façon de parler. On sent qu'elle sait en jouer intelligemment, dommage qu'elle n'ai pas percée ailleurs que dans ce type de film.
Pierre Doris se déchaîne pas mal, il est vraiment drôle en chef de gang qui tue ses victimes en leur faisant ingurgiter des champignons vénéneux. C'est un rôle qui lui va très bien.
Paul Préboist est très étonnant. Il a toujours été très bon en faire valoir mais il a tendance à ralentir les scènes avec son comique très lent et peu expressif. Souvent il ne tient pas la route quand il a un rôle trop important. Ici il m'a beaucoup surpris. Il a un jeu sobre, très naturel, très décontracté, très frai.
Katia Tchenko est très bien, Noé Willer en a rien à foutre, il se lâche dans le portnawak ce qu'on ne saurait lui reprocher, et Jacques Préboist dans un rôle très bref arrive à marquer, avec les quelques gags navrants qu'on lui fait jouer. Jean Paredes, en très bon comédien, s'en tire bien même si son rôle consiste à additionner les outrances.
C'est un film très bizarre, un scénario inattendu. Et je mentirais en disant que je n'ai pas pris mon pied. Rien que la conclusion complètement barrée mérite le détour.
Créée
le 6 janv. 2021
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