Sette Note in nero souffre d’un paradoxe dommageable qu’il ne parvient jamais à résoudre : il ne cesse, en faisant des gros plans, d’espérer ouvrir le champ des possibles et inviter le spectateur à y engouffrer sa propre rêverie macabre, ses propres cauchemars, alors que ses gros plans ne rencontrent que des murs qui enferment celui-ci comme dans un labyrinthe – forme que suit l’intrigue. Le réalisateur se contente de répéter ad nauseam des dispositifs prétendument giallo en scrutant les yeux de son actrice, Jennifer O’Neill, sans penser ni composer une mise en scène apte à incarner à l’écran les visions de Virginia ; il échoue à diriger ses acteurs de manière convaincante, confondant l’esthétique du genre investi avec la lourdeur d’un formalisme statique. Tout est pesant, de l’approche psychanalytique aux troubles de la perception du personnage principal, d’une pauvreté visuelle flagrante. Le travail d’introspection lié aux rétrospections et projections vers l’avenir rend le film extrêmement boiteux puisqu’il anticipe et désamorce le suspense, systématise les flashs jusqu’à les vider de leur substance mentale et n’en faire que des chevilles qui raccordent deux ennuis.