"Sette note in nero" a beau être considéré comme un giallo, il ne reprend finalement pas tant les codes du genre... ni plusieurs de ses travers. Il s'agit bien d'un polar horrifique, ici teinté de fantastique. Dont l'héroïne est un épouse clairvoyante, qui à travers une vision, découvre un cadavre logé dans le mur d'une de ses résidences !
Mais contrairement aux classiques du genre, le film est assez sage visuellement. Certains diront peut-être même fade, car il est vrai que les couleurs sont un peu ternes. Ici, pas de mise en scène baroque, et finalement peu de morts graphiques.
Néanmoins l'intérêt est ailleurs. S'il on excepte les quelques facilités (la secrétaire du psychologue, toujours prompte à faire tomber les bonnes infos de nulle part), l'intrigue policière tient plutôt la route. Alors que la concurrence avait tendance à présenter des enquêter à la cohérence très relative.
Au-delà de ça, c'est tout le scénario qui est habilement mené. Cette histoire de vision sera pleinement exploitée, pour donner un aspect ironique et fatidique au film, très bien vu. Bon, il est un peu dommage que le twist soit cramé au deux tiers du film.
D'autant plus que le titre VF est bien moins subtil que le titre original italien, ou les titres alternatifs internationaux...
Cela n'empêche pas "Sette note in nero" de mener sa barque de manière plutôt maligne jusqu'au bout, tout en faisant preuve d'un certain suspense.
Tandis que les acteurs sont assez bons, ce qui là encore n'est pas toujours le cas dans le genre. On retrouve le vétéran Gabriele Ferzetti dans un second rôle néanmoins important. Et la jolie Jennifer O'Neill, convaincant en clairvoyante troublée.