Notoirement sexiste pour sa propension à dessapper des personnages féminins qui tiennent l'écran plus de deux minutes, sous le seul désir de l'extraterrestre en rut qui "kiffe les bombasses" (presque littéralement dans le texte/dialogue.....), le nouveau Dumont est certes un singulier objet de cinéma avec ses saillies burlesques et son ambition SF qui font parfois malicieusement coexister des plans visuellement assez dantesques avec une certaine gaillardise ubuesque de sa troupe de comédiens.
Il demeure cependant délicat d'en retenir autre chose que le vague plaisir démodé d'un Luchini farceur et de certains partenaires lui emboitant le pas dans une farandole d'esprit grotesque. Les plus sympathiques ne sont d'ailleurs pas les plus chevronnés, et la jonction entre les "stars" et les amateurs participe d'ailleurs plutôt à l'enlisement d'un scénario qui cherche constamment son rythme de croisière. Le plus gros souci est sans doute que le pastiche de l'esprit geek (Lucas, Scott et autres Carpenter dont je n'ai pas les codes, ce qui joue sans doute en ma défaveur) et l'esprit de serieux qui se voudrait comme une sorte de synthèse philosophique de la nature humaine (la lutte du bien contre le mal, la jouissance de l'hédonisme contre l'esprit cartésien, le dépérissement de l'esprit,.......) freine clairement les intérêts de l'esprit frondeuse de l'œuvre. Comme si à vouloir contenter tous les publics, Dumont s'éparpillait dans sa mise en scène.
Au final un patchwork somme toute assez indigeste qui ne retrouve jamais l'irreverence de son modèle filmique Ma Loute (pas vu les deux volets de sa série Ptit Quinquin), autrement plus jouissif et libertaire.