Bruno Dumont déçoit grandement dans L'Empire. On y retrouve pourtant les ingrédients qui ont fait son succès et l'ont démarqué dans le paysage du cinéma français contemporain : les plages du nord de la France, un village peuplé de stéréotypes du bêta, des dialogues lunaires tout ça agrémenté d'une grosse touche d'absurde et de paranormal qui vient troubler ce qui semblait être une vie médiocre mais tranquille. Dans L'Empire, Dumont se sert de sa caméra pour se rincer l'oeil : les gros plans sur les culs de Lyna Khoudri et Anamaria Vartolomei sont 300% gênants et hors de propos. La binarité bien/mal est tellement évidente que même si elle voulait être tournée en dérision, elle finit par s'auto-détruire. Le film pourrait être raccourci de 30 minutes, Luchini ne fait que crier, on voit 50 fois des sabots de cheval au galop (pourquoi ?!)... J'ai commencé la séance en rian