L'épisode n°1 de 1977 (devenue depuis le n°4) avait été lancé comme un produit manufacturé dans les conditions que l'on sait. Le succès populaire ayant été au rendez-vous, on confia à Kershner cette suite qui de l'avis général est supérieur au premier. Supérieure mais pas terrible ! Parce que si côté positif on a la beauté des images de la première partie sur la planètes des neiges, la musique de John Williams et le jeu d'Harrison Ford, côté négatif on a tout le reste : une intrigue inintéressante, un Mark Hammil mauvais, un duel au laser (avec des grands bruits métalliques) ridicule, une longue et ennuyeuse séquence d'initiation avec le Jedi qui tourne vite à la nunucherie, la réplique "Je suis ton père" censé donner une dimension cornélienne au film (tu parles !), les robots et le machin poilu qui n'ajoutent rien au film et qui ne sont là que pour créer des produits dérivés, et aussi l'incompétence crasse des scénaristes qui ne savent même pas ce qu'est une galaxie. La balance est vite faite et elle ne penche pas du bon côté. Longtemps je me suis demandé quelle était la raison de ces louanges, je devrais dire de cette ferveur, autour de cette saga. C'est un internaute qui m'a donné la réponse : "En revoyant l'Empire contre-attaque, j'ai retrouvé mon enfance et mon premier train électrique". Disait-il. C'est tout à fait ça : Star Wars est un conte pour enfant. Vous me direz : beaucoup d'adultes l'ont aussi apprécié. Normal, on peut être adulte, garder son âme d'enfant et continuer à aimer les trains électriques, et je ne n'irais jamais le reprocher à personne… sauf que ça n'a rien à voir avec le Cinéma.