L'Empire des ombres par Mickaël Barbato
Dans L'Empire des Ombres, Détroit est mystérieusement plongé dans le noir le plus total. Plus inquiétant, seuls quelques êtres sont encore en vie alors que la population s'est volatilisée, laissant derrière elle les affaires qu'elle portait. Dans l'obscurité, les ombres guettent...
Déjà pas original pour un sou, Anderson plombe son film en voulant trop l'intellectualiser. Le problème est qu'il aurait pu faire preuve d'une maîtrise absolue de l'exercice, c'est encore et toujours le scénario et les personnages qui ne vont pas. Déjà qu'Hayden Christensen est l'un des acteurs actuels les plus irritants, voir son personnage agir sans aucune logique achève de ne pas se retrouver embarqué dans l'histoire. Histoire qui est, de toutes façons, bourrée d'incohérences, et surtout de ces fameuses bullshit. Un figurant plongé dans l'ombre une demie-seconde va crever direct. Mais notre cher héros, lui, peut y rester quasiment 10 secondes sans que rien ne lui arrive. Et les mêmes effets, inlassablement pendant une heure et demie, comme c'est fatiguant. Comme l'angoisse, qui était pourtant présente au tout début du film, se fait la belle bien vite...
Ne reste plus qu'une réflexion finale, sur la religion, digne d'une discussion de comptoir. Mais avec un peu de chance, le sommeil profond a déjà pris depuis un bon moment... Triste constat de la part du gars derrière The Machinist. Pour oser un parallèle, L'Empire des ombres est à Brad Anderson ce qu'est Phénomène pour Shyamalan : une catastrophe sur toute la ligne.