Troisième film sur Frankenstein des productions Hammer, "L’Empreinte de Frankenstein", donne suite à "Frankenstein s’est échappé" et "La Revanche de Frankenstein". Deux films sortis en 1957 et 1958, et réalisés par Terence Fisher.
Cette fois-ci, c’est au tour de Freddie Francis de s’occuper du mythe, remplaçant Fisher, indisponible suite à un accident de voiture. Après deux excellents films psychologiques ("Paranoïaque", "Meurtre par procuration"), Francis prend en main un film de monstre, laissant derrière lui, le réalisme de deux films percutants, pour un retour au cinéma fantastique.


C’est John Elder, le fils de William Hinds, l’un des fondateurs de la société Hammer, qui se charge du scénario. L’intrigue n’est pas une suite à proprement parler, c’est un troisième film de la firme Hammer, mais qui n’a pour autant aucuns liens directs avec les deux précédents films de Fisher.
L’ouverture du film à de quoi faire saliver, tout est là : folie expérimentale, cadavre, temps violent, vent, éclairs, tonnerre, électricité et laboratoire au décor steampunk, le tout, dans une étonnante et folle ambiance de cinéma de genre, en particulier celui des années 30-40.


En effet, Francis, semble vouloir d’avantage rendre hommage aux versions de la collection « Universal Monsters», qu’aux films de Fisher. Sa créature arbore d’ailleurs, un visage proche de celui de Boris Karloff dans la version sortie en 1931. J’ai tout de même une nette préférence pour le modelage réalisé sur Karloff, le visage morcelé de la créature n’a ici pas le même impact ! Est-ce la couleur qui crée ce mécontentement ? Je ne pense pas, le charme du noir et blanc apportait certes, un coté gothique et poétique percutant, mais il faut bien l’avoué le film de Francis, arbore un esthétisme coloré et suranné vraiment séduisant. Je pense simplement que le maquillage n’est pas au point, et c’est pour ma part, le défaut principal du film.


La créature à tout de l’esprit des années Universal, le physique, la démarche, la gestuelle et la tristesse d’une âme perdue. Elle semble avoir un coté humain attachant et ne pas être totalement indifférente à la jeune mendiante sourde et muette, campée par Katy Wild. Ce qui provoque, un fourmillement de tendresse, de compassion et d’émotion au milieu d’un film de genre, porté par la folie d’un scientifique qui se prend pour Dieu.
Peter Cushing est impeccable dans le rôle du savant fou, son personnage est à la fois ambitieux, paranoïaque et dérangé. À ses côtés, Peter Woodthorpe incarne un hypnotiseur, qui va l’aider à ranimé la créature, à des fins plus personnelles que collaboratrice et scientifiques. Puisqu’il exercera ses dons, comme bon, lui semble afin, de faire fortune.


C’est par moment un peu tiré par les cheveux, l’intrigue n’étant pas toujours très captivante. Pourtant, la mise en scène, les décors et la photographie arrivent à sublimée l’œuvre.
Tout est loin d’être parfait, surtout lorsque l’on a vu les deux thrillers précédents de Freddie Francis. On a en effet, une attente, beaucoup plus sournoise, plus sombre et plus terrifiante. Hors, ce n’est pas la direction que le cinéaste semble avoir voulu prendre, et c’est regrettable.


Toutefois, le divertissement est plaisant, bienveillant et noble."


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CVOR
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le 2 avr. 2018

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