I Put a Spell on You !
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le 21 sept. 2012
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Plus je vois de films de Wes Craven plus je me demande comment il a pu accoucher de la saga Scream. A l’exception peut-être du premier Freddy, ses réalisations antérieures sont basiques et L'Emprise des ténèbres ne fait pas exception.
Comme la plupart des mauvais Craven, l'écriture se révèle faiblarde. Aidé par une voix off extrêmement paresseuse et des dialogues mal tournés, le scénario se contente d'enchaîner les scènes les plus communes pour faire avancer l'intrigue. L'ensemble suit donc un cheminement qui ne laisse aucune place à la surprise, si l'on oublie les scarejumps navrants et les éléments qui sortent de nulle part pour ne rien apporter (l'histoire d'amour en tête). Le réalisateur, qui néglige déjà le fond, se permet en plus de laisser passer plusieurs défauts de forme (faux raccords, scènes de nuit peu convaincantes) comme si la première heure était un passage obligatoire avant d'arriver au cœur de l'histoire.
La seconde moitié se révèle effectivement un peu plus intéressante (à cause du plagiat d'Evil Dead notamment), mais elle continue de souffrir des défauts cités. Cela se répercute sur le découpage, qui devient complètement haché. Ainsi, le scénario impose au héros des allées et venues entre Haiti et Boston sans que cela soit nécessaire. En outre, certaines scènes font office de coup de pression (lorsque le personnage principal découvre sa chambre d’hôtel) et affolent le montage sur un laps de temps très court, avant que le film reprenne sa vitesse de croisière. De tout cela résulte un rythme incertain, qui laisse lors de plusieurs scènes l'impression que Craven hésite à aller au bout de ses idées.
Les séquences de rêve sont le meilleur exemple. Elles sont inventives et glauques en plus d'être bien mises en scène, mais elle sont limitées par ce qu'elles sont : de simples rêves. A chaque fois que la situation devient soudainement dangereuse ou désespérée, le spectateur sait qu'il est face à un rêve, et le réalisateur ne va jamais questionner le rapport du personnage à la réalité. Voilà tout le problème de L'Emprise des ténèbres : il ne prend jamais de chemin détourné et se cantonne au niveau 1 de l'écriture de film d'horreur. Le résultat n'est pas désagréable mais manque clairement de rigueur et d'audace.
Créée
le 8 juil. 2016
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