Vu dans un camp de naturistes : A poil oui, mais port du masque obligatoire...

J'ai bien aimé ce documentaire car il est traité sur le ton de l'humour...
Mais rassurez-vous, on se rince l'oeil aussi...
Avec en plus les commentaires de celles et ceux qui fréquentaient les plateaux de tournage...
Le cinéma a toujours aimé flirter avec la censure, histoire de voir jusqu'où on pouvait aller trop loin. Et qu'on le veuille ou non, les femmes resteront pour notre plus grand bonheur ces éternelles femelles tentatrices, provocatrices, toujours ouvertes à l'exhibition de leurs charmes et aux délices de la volupté...
Il fut même un moment dans les sixties où on ne concevait plus aucun film sans trouver prétexte à montrer des galipettes sexuelles, à une ou plusieurs reprises ! Toutes les actrices étaient obligées, contraintes peu ou prou de se montrer telle Eve au paradis, ou alors elles ne tournaient plus...
Cardin n'a-t-il pas dit "que le plus beau vêtement féminin était celui qui déshabillait le mieux la femme" ? Comme cette robe de soie transparente qui ne cachait rien dans la rue des appâts féminins de Jane Birkin dans cette glorieuse époque !
Mais avec le "X" et ses salles spécialisées, le fruit "jadis défendu" s'est rapidement banalisé voire pourri : la qualité est tombée au plus bas, et les DVD et chaînes TV spécialisées ont fait le reste !

Le récitant expose que le X a connu ses heures de gloire de 1975 à 1980...

La censure, bon enfant, feignait d'ignorer que les films présentés en commission et ceux que découvraient le public n'étaient pas les mêmes ! C'est ainsi que par un coup de baguette magique, les chevauchées équestres se transformaient miraculeusement en autres chevauchées et bien plus fantastiques...

Selon Christophe Bier qui ferma la dernière salle spécialisée du X, c'est Jack Lang qui fut le fossoyeur du genre porno avec sa loi X... Lui prétend que c'est pour protéger la jeunesse.

Ben tiens, c'est précisément quand on leur cache quelque chose que les jeunes cherchent à savoir... J'en sais quelque chose moi qui ai découvert incidemment la collection de journaux "Paris-Hollywood" qu'on vendait sous le manteau dans les librairies, et qu'avait planquée mon père... Je revendais quelques pages de femmes nues, à des copains et le brave homme ne se rendit jamais compte que l'épaisseur de ses revues diminuait ! A cette époque, les photos du pubis féminin devaient être retouchées au pinceau ce qui me donna un temps une fausse idée de l'appareil génital de la femme : stupide !

Les films relégués dans des salles dites spécialisées, le X commença à acquérir de plus en plus une réputation de rassemblement de détraqués et autres maniaques sexuels : certains amateurs se faufilaient en douce, à la sauvette... Certaines salles ne devenaient pas non plus des lieux hygiéniques réputés... Il ne devenait plus convenable pour monsieur "Toulemonde" de pénétrer ces endroits de perdition. Mieux, certaines péripatéticiennes en faisaient leurs terrains de chasse...

Puis le genre se tarit : abondance de biens nuit parfois et les scénarii étaient souvent devenus débiles...

Avec la loi X, certains réalisateurs se retrouvaient mis en examen dans les commissariats mélangés à des assassins, des proxénètes, des voleurs... alors que se recommandant de l'art...

Les productions de films "hard" diminuant, les salles commençaient à fermer les unes après les autres, d'autant que on ne tournait plus ces films en 35 mm mais en vidéo, et que beaucoup de cinémas doutaient de la pertinence d'une reconversion et de son investissement ad'hoc...

Le Beverley fut-il réellement le dernier cinéma à baisser définitivement le dernier rideau sur son écran de nudités ?
On peine à imaginer que les jolies diablesses furieuses de sexe qu'on découvre (au propre comme au figuré) ici sont devenues de paisibles mémés aux seins qui tombent et à la ribambelle de petits enfants, auxquels elles cachent sûrement leurs antécédents ?.
Film néanmoins à caractère historique et patrimonial à voir pour le côté témoignage de cette évolution cinématographique... qui tomba elle aussi...
Reviendrait-on de nos jours dans la tendance inverse ou encore doit-on se repaître de l'homosexualité à gogo devenant si banale elle aussi ?
Pour petits coquins amateurs du genre, et ce n'est pas de la pub, C 17 ouvre sa chaîne aux films X la nuit des dimanches aux lundis aux alentours de 00h 30. Malheureusement, beaucoup viennent des US où les hommes ne savent pas parler aux femmes ! Quant à ceux qui prétendraient que certaines femmes sont frigides, ce sont de mauvaises langues !
Bon : quand on voit maintenant tout ce qu'on montre sur Internet ...

La pire position sexuelle, c’est quand tu es allongé en dessous et qu’au-dessus, il n’y a personne.

Paris Première le 03.03.2022-07.06.2023-

270345
8
Écrit par

Créée

le 26 juin 2023

Critique lue 73 fois

270345

Écrit par

Critique lue 73 fois

D'autres avis sur L'enfance du hard

L'enfance du hard
RENGER
6

Une toute autre image du X, empli de nostalgie, où la liberté était le leitmotiv de tout un chacun.

Jérôme About & Sébastien Bardos dresse le portrait de ce qu’était "l'âge d'or du cinéma X à française", de ses débuts dans les cinémas de quartier dans les années 70 à l’avènement de la vidéo et...

le 3 nov. 2022

Du même critique

Gorge Profonde - Quand le porno est sorti du ghetto
270345
2

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après)

Tu te laves toi après avoir fait l'amour ? Ben oui, pourquoi ? (suite ci-après Ben parce que tu devrais baiser plus souvent !Ce film commente deux choses : la sortie du film "Gorge Profonde" en...

le 19 août 2022

8 j'aime

13

La Baule-les-Pins
270345
3

La Baule ? Sans le punching !

La Baule ? Sans le punching !La réalisatrice et aussi co-scénariste (ça fait déjà beaucoup !) avait très mal vécu jadis le divorce de ses parents quand elle avait douze ans... De là à faire de...

le 20 janv. 2021

8 j'aime

13

Nell
270345
8

La femme, même sauvageonne, sera toujours un sujet sur lequel j'aime m'étendre...

Malgré toutes mes recherches, je n'ai pas réussi à savoir pourquoi ce si beau film avait été affublé d'un titre aussi neuneu ! C'est même la seule chose ratée dans cette oeuvre ! Certes, l'histoire...

le 21 déc. 2019

8 j'aime