Véritable tsunami, tornade géante ou tremblement de terre, choisissez le terme que vous voudrez pour désigner ce poignant téléfilm sur les camps de concentration. Il nous remet directement à notre minable place d'être humain face à ces héros qui sont morts ou qui ont survécu. Je crois qu'on ne peut pas se faire une véritable idée de ce qu'est l'horreur de cette époque avant d'avoir vu "L'enfant de Buchenwald". J'ai été bouleversée mais ça m'a permis de mieux comprendre, d'être plus renseignée, de me dégager les fausses idées dans ma tête :
- avant je croyais que les camps de concentration étaient moins pires que les camps d'extermination,
- avant je croyais que les prisonniers étaient moins généreux que ça, qu'ils avaient perdu plus d'humanité,
- avant je n'imaginais pas bien la folie et la cruauté des nazis,
- avant je n'avais jamais ressenti leur douleur.
Maintenant, je me dis que la souffrance était plus longue et insupportable dans les camps de concentration ; je me dis que beaucoup de victimes ont lutté contre la perte d'humanité des nazis et qu' un véritable réseau de solidarité était présent ; je me demande comment des hommes pouvaient accomplir de tels actes, comment ils pouvaient se réjouir devant la souffrance et la déshumanisation des autres ; maintenant que j'ai ressenti un peu de leur douleur, je me sens mieux.
L'histoire ne nous prend pas avec des pincettes, elle fait comme cela s'est déroulé, et ce n'est pas parce qu'il y a des héros qu'il faut les faire vivre, nous dit-elle. J'ai apprécié cette franchise, je n'ai pas eu l'impression d'être traitée comme une gamine à qui il faut montrer que le gentils gagnent toujours (chose qui se produit dans la grande majorité des films).
Enfin bref, c'est triste bien sûr mais si vous êtes curieux et que vous n'avez pas peur d'affronter la réalité et aussi de vous remettre en question, c'est le moment, il faut le voir.