"Le désir de renaître est-il plus fort que celui de vivre ? Salim Kechiouche s’emploie à y répondre avec style, tout en clarifiant le revers que peut générer le syndrome de l’imposteur chez un homme qui avance sans considérer son passé. L’Enfant du paradis n’est sans doute pas l’entrée en matière la plus convaincante, mais sa démarche personnelle autour d’une rédemption partagée est tout ce qu’il y a de plus sincère dans ce premier long-métrage."
"Quel que soit le moyen de se mettre en valeur et de se mettre en avant, par le biais d’un public réceptif et empathique, Yazid poursuit brillamment sa carrière d’acteur au cinéma. Son self-control cache pourtant une douleur intense enfouie dans ses souvenirs. Qui remonte même jusqu’à son enfance, en témoignent ces vidéos d’archives personnelles du cinéaste qui entrecoupent de temps à autre une intrigue traversée par un deuil. Ce geste, onirique en apparence, sert de point d’ancrage au spectateur, car tout le monde se demande alors comment ce visage angélique s’est métamorphosé en une figure inquiétante, voire malveillante. Nous nous gardons d’en dévoiler la cause, car d’autres pistes méritent également d’être discutées."
"Rédemption, quête identitaire, intérêt de former un couple, réconciliation familiale. Ce sont autant de défis que d’obligations pour que Yazid puisse enfin expier ses péchés que son public attend. Son public, c’est bien entendu sa famille et ses amis qui, malgré leur soutien ou leurs avertissements, sont les témoins d’une chute inévitable. L’Enfant du paradis se place donc là, entre un hommage émouvant et un acte de réconciliation avec soi, une initiative que Salim Kechiouche croque avec plus ou moins d’intensité."
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