« ...Même si c'est pas tout rose tous les jours Mon cœur se bat pour toi mon amour … »

C'est mon premier film de Chabrol, dont j'ignore tout. Le premier pas est délicat : affiche d'une simple photo de mariage avec en gros caractère le titre rouge vif ( parfois noir ) ; elle représente brièvement l'histoire qu'on va découvrir. Ce qui retient mon attention c'est Henri-Georges Clouzot au scénario. « Le salaire de la peur » et « Les diaobliques » ont été un pur moment de cinéma, d'un point de vu sensation(s) & réalisation. Il était évident que la mise en scène pouvait diverger mais les thématiques non. Oui on sent une influence hitchcockienne, qu'on connaît ou pas la technique. Des ellipses/cuts perturbent la durée du récit ( l'introduction permet d'éviter l'allongement ; on ignore pourquoi Paul adopte cette voix intérieur dès le départ ?) ainsi que des transitions, dont le mot subtilité n'existe pas. L'aspect sonore est au ras des pâquerettes : j'ai cru que le bourdonnement venait d'un nouveau frelon kamikaze, piquant une tête sur moi comme la dernière fois ( cet insecte là est vicieux; la preuve il est venu me voir juste quand j'attaquais l'écriture de ce commentaire ! ). La faute à une version qui me donne des coupures grossière ? Le mieux est de le revoir dans une qualité optimale. Des fautes de mauvais goût viennent s'ajouter ( la voix off ringarde pour la double personnalité/démon, peut faire le rapprochement avec le titre). Le jeu comédien/ne donne l'effet d'un pain beurre en plaquette de beurre mais cela fonctionne. La voluptueuse Beart ( j'ignore ce que signifie le regard de Cluzet envers ce vieux couple épanoui ) fait naître la jalousie chez Paul. Une maladie qui se propage petit à petit pour aboutir à une attitude incontrôlable et violente ( cela me fait penser à un film parlant de cette obsession amoureuse avec de la violence conjugale => «  Ne dis rien » de Iciar Bollain + Luis Tosar ). Claude Chabrol possède les éléments pour construire son ticket vers la descente aux enfers mais il a le fardeau, c'est symptomatique, de toucher une œuvre inachevée qui n'est pas la sienne.

SoOkie3
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le 13 juil. 2016

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