L'Engrenage
6.6
L'Engrenage

Film de Fatih Akin (1998)

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Un bon scénario, un bon thème, mais un rythme un peu trop lent et ennuyant...

Fatih Akin nous livre un film dramatique sur la relation entre trois amis d'origines et d'ambitions différentes, sur une forte amitié, marquée cependant par un évident choc de cultures. Un bon scénario, un bon thème, mais un rythme un peu trop lent et ennuyant...

Fatih Akin, réalisateur de "Im Juli", nous livre ici un film dramatique sur la relation entre trois amis. Le premier, Gabriel (incarné par Mehmet Kurtulus), est turc, chauffeur de taxi, et désire s'en aller en Turquie. Le second, Bobby (Aleksandar Jovanovic), est serbe et se lance dans la mafia, séduit par les armes, le pognon et les femmes. Le troisième est Costa (Adam Bousdoukos), un grec qui voit sa vie de couple avec la sœur de Gabriel s'effriter au fur et à mesure qu'il ment en lui promettant de revenir dans le droit chemin. Tous les trois forment un petit gang qui se caractérise par la force d'amitié qui règne entre eux trois.

Le tout dégénère bien évidemment par moments, mais tous trois finissent par se réconcilier aux autres moments. Tantôt c'est l'un qui rentre en dispute avec l'autre, tantôt c'est l'autre avec le troisième, le tout évidemment mis en relation avec leur vie de tous les jours et les personnes de leur entourage.
Fatih Akin a eu une bonne idée là, de raconter cette petite histoire de gang, de donner une origine différente à chaque personnage et de les placer dans la ville de Hambourg. Le choc des cultures est évidemment bien exploité, et le scénario non simpliste nous montre les difficultés et/ou facilités dans les relations entre les personnages. Le film est un drame, et il ne faut donc pas s'attendre à une happy end à la fin, qui s'avère assez violente, avec le règlement de compte entre les trois copains et le chef des mafieux qui a joué un mauvais tour à Bobby.

Bien que l'idée et le thème du film soient bien exploités et que le scénario est bien travaillé, je trouve qu'il manque un sérieux élément pour booster le film: plus d'action!

Evidemment, nous sommes là face à un film allemand – qui plus est un film d'auteur – qui ne bénéficie pas d'un budget similaire aux blockbusters américains, mais le fait est que le film a un rythme très lent qui finit par lasser au bout d'un moment. Personnellement, ayant vu le film en allemand (un allemand difficile en plus, plein d'expressions propres aux allemands), j'ai eu encore plus de mal à tenir le coup du début jusqu'à la fin et j'ai lâché le fil par moments, sauf à la fin où là, vraiment, nous avons droit à un peu d'action à travers des scènes violentes. La fin m'a laissé un peu indifférent, malgré la mort – insensée pour moi – de deux des trois amis.
Il faut le dire franchement: ce n'est pas non plus la musique aux thèmes répétitifs, le montage qui passe d'un personnage à l'autre en un claquement de doits ou la photographie qui enlaidit les gens en leur donnant un gros pif qui m'ont aidé à suivre l'histoire avec concentration. Ces trois éléments ont cependant un style très particulier, résultat d'un travail évident, qui trouvera ses défendeurs.

Pour ce qui est de mon avis, ce style technique n'est pas des plus géniaux et le film de Fatih Akin manque donc beaucoup de quoi attirer le spectateur à l'écran, même avec ce beau thème et les bons acteurs.
Ciné-Look
4
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le 15 mai 2014

Critique lue 418 fois

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