Une superbe histoire d'amitié et de solidarité entre humains et animaux.
Le film commence en Nouvelle-Zélande par un accident de la route. Une fillette de 13 ans, Amy, se trouve en voiture à côté de sa mère qui conduit le véhicule quand la voiture fait un tonneau. La mère est tuée. Lorsque la fillette se réveille dans son lit d'hôpital, elle trouve à son chevet son père, Thomas (Tom), qui vit au Canada et qu'elle n'a pas vu depuis des années. Il est sa seule famille et lui annonce qu'il l'emmène vivre avec lui au Canada. Le père est un gentil hippie, un peu givré... C'est un artiste (sculpteur sur métal), inventeur et naturaliste. Il vit comme un sauvage dans une maison isolée à l'orée de la forêt et les retrouvailles entre Amy et son père ne sont pas enthousiastes. Même s'il fait des efforts pour se rapprocher de sa fille, celle-ci, qui vient de vivre un drame et le considère comme un inconnu, est en pleine révolte préadolescente et n'admet qu'à contrecœur la nouvelle vie qu'on lui impose, les amis de son père, et reçoit fraîchement la copine de son père qu'elle considère comme une intruse...
Un jour, alors que des bulldozers travaillent à l'orée de la propriété de son père en vue de construire un lotissement, ils détruisent une zone de nidification d'oies sauvages. Amy trouve les œufs que la mère a abandonnés et les emporte avec elle dans une grange où elle en prend soin jusqu'à leur éclosion. Il faut savoir que, dans le cas des oies sauvages, les oisons s'attachent, dès leur naissance, au premier être qu'ils voient. Autre problème, ce sont des oiseaux migrateurs et, sans leurs parents pour les initier au vol, ils sont condamnés à mourir.
La première réaction du père est de confier les bébés oies aux services de protection de la nature mais il apprend avec stupeur que ceux-ci vont procéder à une opération barbare qui les empêchera à jamais de voler. Avec l'aide de ses amis, il monte alors une véritable opération commando pour récupérer "ses" oies et décide de leur apprendre à voler. Etant donné qu'il est sculpteur et pratique le vol en ULM, il réalise un ULM en forme de "maman oie" pour lui et enseigne à sa fille à voler. Ensemble, ils préparent un projet dément, celui d'apprendre à voler aux bébés oies et de les accompagner ensuite depuis le Canada jusqu'à leur aire de migration hivernale aux Etats-Unis.
Le voyage du Canada aux USA est risqué, ne serait-ce qu'en raison de la distance (plusieurs milliers de kilomètres); il faut aussi défier la défense de l'espace militaire aérien, éviter les lignes électriques, etc. L'envolée sauvage porte bien son nom. Le film se termine bien, dans l'allégresse générale mais on est constamment en haleine devant les dangers qui attendent aussi bien les humains que leurs protégées pendant ce très long voyage.