Quand on est en Égypte, il faut se livrer à une visite approfondie de ses trésors !

Cette nouvelle mission a failli ne pas voir le jour, les studios EONS et les producteurs Albert R. Broccoli et Harry Saltzman ont rencontré de nombreuses difficultés juridiques et financières depuis la sortie du précédent opus, suffisamment assez pour retarder la mise en œuvre du dixième opus pendant près de trois ans. Ce n'est peut-être pas une grande durée mais d'habitude, il y a toujours un James Bond qui sort un ou deux ans après la sortie du précédent opus.

Tout le monde aurait bien cru que l'aventure s'arrêterait à L'homme au pistolet d'or mais personne voulait certainement croire qu'une franchise d'espionnage aussi culte que celle-ci se limiterait à seulement 9 films. Fort heureusement, les problèmes ont été plus ou moins réglés et les péripéties du plus honorable agent secret du cinéma se poursuivent dans cette nouvelle aventure riche en action et en mystère. Exit Guy Hamilton, c'est le réalisateur Lewis Gilbert qui prend les rênes de cette saga indéniable pour la seconde fois, il avait déposé déjà sa marque professionnelle en réalisant l'opus On ne vit que deux fois.

Personnellement, je l'ai pris comme une bonne nouvelle. Je savais que j'allais trouver un travail impeccable et plus j'avançais dans le visionnage, plus j'en étais conquis. Comme d'habitude, les scénaristes n'ont pas forcément repris beaucoup de choses du roman mais je trouve que ces derniers ont fait preuve de beaucoup d'imagination pour ce qui est de créer une nouvelle définition de l'espionnage. Contrairement aux deux précédents opus, la production ne reprend aucun fait réel ou sujet d'actualité. L'histoire est surtout centrée sur le développement professionnel et stratégique entre le Royaume-Uni et l'Union soviétique, à travers une enquête curieuse sur la disparition étrange de deux sous-marins menée par un agent britannique et une espionne russe.

J'adhère totalement à cette vision des choses. C'est un sujet qui s'intègre très facilement dans un film d'espionnage comme celui-ci, quand on sait le faire avec tact et subtilité. Pour sa troisième interprétation du fameux agent secret britannique, Roger Moore n'a rien perdu de son charme et de ses tics personnels. Il est toujours le même et campe son rôle avec une façon personnelle, même s'il exagère un peu à certains moments. Le reste du casting est une incroyable surprise. Curd Jürgens Interprète magiquement et efficacement un antagoniste mégalo assez original. Cependant il se fait voler un peu trop la vedette par un Richard Kiel qui nous pétrifie à chacune de ses apparitions par sa grande taille et ses dents en acier monstrueux.

Ce dernier anime un tueur qui agit presque comme un monstre qui joue avec ses victimes avant de les achever, sereinement et impitoyablement. Un individu aussi indescriptible que lui, ça marque vivement les esprits. Concernant la présence féminine, Barbara Bach joue une charmante espionne soviétique, c'est une parfaite partenaire qui nous offre quelques discussions savoureuses et bien menées avec Roger Moore. Caroline Munro est également intéressante et ravissante à voir sauf que l'on ne peut pas vraiment profiter d'elle, elle ne reste pas en vie pendant très longtemps.

Concernant la qualité de cette affaire cinématographique, je me suis totalement laissé embarquer dans cette enquête rondement bien bien tournée du début jusqu'à la fin. J'ai comme l'impression que l'équipe technique a monté la barre bien haute pour développer un opus qui surpasse un peu tous les autres. Ce qui est plutôt une chose bien faite, c'est une mission qui nous mène à des surprises et à des scènes assez interrogatives, avec une mise en scène qui développe toujours une atmosphère adéquate et appropriée pour chaque moment de la réalisation.

C'est comme si on assistait à une enquête policière très animée par des scènes d'action techniquement bien foutues, avec quelques moments qui nous marquent considérablement comme la fameuse balade aquatique avec la stupéfiante Lotus Esprit amphibie.Le rythme est très conforme à ce à quoi je m' attendais, c'est un cocktail de plusieurs ingrédients cinématographiques juteux bien mixés comme je les aime. Je ne peux que confirmer ce que la plupart des gens disent, c'est clairement le meilleur James Bond avec Roger Moore. 9/10

• James ! J'ai besoin de toi !


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