Henri Voizot (Claude Brasseur), un vieil homme acariâtre veuf depuis trente ans, vit seul dans son logement parisien. Son fils Paul (Guillaume de Tonquédec), plus pour l’obliger à partager sa solitude que pour lui rapporter un petit loyer, fait passer une annonce pour proposer une colocation. C’est Constance Piponnier (Noémie Schmidt), une jeune étudiante venue d’Orléans , qui se présente. Le 1er contact est un désastre car Henri ne fait rien pour être aimable mais la jeune fille, qui veut à tout prix se sortir du destin de vendeuse de fruits et légumes sur les marchés qui serait le sien si elle était restée en province, arrive, par sa gentillesse et son optimisme, à vaincre tous les obstacles. Pas tous, en réalité car Henri, en proposant de l’exempter du loyer modeste qu’elle doit payer sans en avoir le premier centime, lui propose un marché : séduire son fils pour l’obliger à divorcer de Valérie, sa femme (Frédérique Bel), qu’il déteste et considère comme une gourde. Contrainte et forcée, Constance accepte le marché et réussit presque à séparer Paul de sa femme mais, devant la grossesse inespérée de Valérie, le couple se ressoude.
Henri, qui a fini par se prendre d’amitié pour Constance l’encourage à reprendre le piano et à se présenter à un grand concours à Londres. Mais, alors qu'elle est en Angleterre, le vieil homme, qui était malade du cœur, décède et lorsqu’elle revient à Paris, elle découvre qu’il lui a légué le piano de sa défunte femme, concertiste de renom, et l’autorise à habiter l’appartement jusqu’à ce qu’elle trouve à voler de ses propres ailes.
Mon opinion
Ce film est bien dans l’esprit d’Ivan Calbérac dont j’avais beaucoup apprécié le court métrage Simple (sur l’autisme) et le sympathique film Venise n’est pas en Italie, tiré de son roman du même nom. Bien sûr, on ne pourra s’empêcher de penser que sa trame est tissée dès le début et que son dénouement est attendu mais le réalisateur nous conte malgré tout une jolie histoire et nous aurions tort de bouder notre plaisir, surtout pour la présence de la craquante Noémie Schmidt qui illumine ce récit sans surprise. Sans oublier la courte apparition de Thomas Solivéres (dans le rôle de Matthieu, le jeune serveur du bar où travaille Constance, qui a véritablement explosé dans celui d'Edmond Rostand dans le génial Edmond d'Alexis Michalik.