L'histoire pouvait sembler vue et revue, banale au possible : une étudiante loue une chambre dans la maison d'un vieil homme bourru à Paris.
Elle, elle fuit l'avenir que lui a dessiné son père: les suivre sa mère et lui sur les marchés à Orléans et se concentre sur la fac. Lui, il vit seul enfermé dans ses souvenirs, et n'est tendre avec personne, encore moins son fils et sa bru qui semble lui sortir par les yeux...
Nous avons là un Claude Brasseur plus irritant que jamais, qui n'hésite pas à nous faire de splendides trémolos avec sa voix impressionnante et peu engageante pour nous montrer que la situation ne lui convient pas. Nous avons également une Noémie Schmidt qui lui donne la réplique avec assurance et simplicité, elle me fait penser à la talentueuse Emma Watson. Sans oublier l'excellent Guillaume de Tonquédec et notre minute blonde Frédérique Bel horripilante au possible.
Le scénario est simple et entre progressivement dans ce que les gens ont de plus secret, d'intime et pose la question centrale : comment se faire une place dans sa famille et savoir s'en arracher si ce qu'elle dessine pour nous ne fait que nous condamner au malheur ? Un film tout en poésie et musique, qui saura faire écho de façon plus ou moins retentissante chez chacun de nous...
Pas spécialement frétillante à l'idée de voir ce film au départ, je reconnais que L'étudiante et Monsieur Henri est à l'arrivée une très bonne surprise. Je recommande vivement.