#JeSuisPazuzu

Putain... j'en reviens pas... le type qui a fait de la merde avec Halloween fait maintenant de la merde avec l'Exorciste... les bras m'en tombent... Moi qui partais pourtant si confiant…

Je suis vraiment curieux de savoir ce que David Gordon Green aime dans le film original (s’il l’aime – pour autre chose que son aura s’entend) pour nous avoir pondu ce truc... Il faut quand même imaginer qu’après avoir décroché le droit de relancer la marque (on dit pas merci à Jason Blum), le gars s'est demandé ce qu’il pouvait bien faire de cette franchise… et tenez-vous bien, il a trouvé deux idées :

La première c’est de nous mettre DEUX gamines possédées au lieu d'une... wahou... brillant... il fallait y penser... Et la seconde de nous mettre des jumpscares pour nous éviter de nous endormir… mais oui… audacieux… complètement disruptif… je suis sur le cul… C’est pas du tout comme si en faisant un micro-trottoir devant un collège, j’aurais récolté cinquante fois les deux mêmes idées… Ca valait bien le coup de snober la suite de Boorman pour lui opposer un film d'exorcisme comme il en sort tous les ans depuis trois plombes.

Parce que c’est exactement ça, cet Exorciste Believer… un film d’exorcisme lambda, sans aucune identité (et surtout pas celle du film de Friedkin)… un film que j’ai l’impression d’avoir déjà vu cinquante fois alors que j’ai dû voir en tout et pour tout dix films d’exorcisme… cherchez l’erreur… mais vu qu’il ne propose rien que l’on ait pas déjà vu dans n’importe quel autre ressortissant contemporain du genre… forcément… on a vite fait le tour du sujet. Ca n’a rien à raconter, ça ne sait pas faire peur donc ça compense par de vulgaires jumpscares et, cerise sur le gâteau, ça ne sait pas quoi faire de son prestigieux héritage.

En fait la seule qualité du film, c'est justement que pendant une heure, il ne convoque pas le film original... auquel on ne pense pas du coup, puisque celui-ci ne lui ressemble en rien (malin !). Qualité qu'il aurait en fait fallu conserver jusqu'au bout, et on s'en serait alors tirés avec un film d'exorcisme anonyme très vite tombé dans l'oubli. Sauf que comme il décide après une heure de raccrocher les wagons avec le film de Friedkin en nous ramenant Ellen Burstyn (avant de l'éjecter sans rien en faire), plane à partir de ce moment-là l'ombre du film original, et que de quelconque, cette daube en devient antipathique parce qu’elle en est indigne.

Bref… c’est sans intérêt, et plus qu’à espérer désormais que les bruits de couloirs soient avérés et que le bide du film prive DGG de nous pondre sa trilogie fantasmée.

Et surtout que Friedkin n’ait pas bluffé lorsqu’il déclarait à Ed Whitfield avant sa mort que si le film se faisait et que s’il y avait un au-delà, il hanterait David Gordon Green et ferait de sa vie un enfer. Je veux voir ça plus que les suites prévues par ce faquin !