La raison pour laquelle je viens de revoir ce **Flatliners**, se nomme...**Flatliners** 2017 !

En effet, après la platitude désespérante de ce remake foncièrement raté et inutile, j'ai donc décidé de me replonger dans ce sixième film de Joel Schumacher.


Capable du meilleur (**Falling Down** ou **Phone Game**) comme du pire (**Batman Forever** et surtout **Batman & Robin**), le cinéaste américain d'origine Germano-Suédoise se lance dans l'illustration du script de **Peter Filardi**, narrant la recherche de réponses d'un groupe d'étudiants en médecine: qu'y a t-il après la vie?
S'entourant de l'excellent directeur photo **Jan De Bont** et du non moins excellent compositeur **James Newton Howard**, il dirige une troupe de jeunes acteurs en pleine ascension: **Kevin Bacon**, **Julia Roberts**, **William Baldwin** et **Kiefer Sutherland**. Excusez du peu !
Si l'on excepte une fin un peu trop religieuse à mon goût (mais après tout, n'est-ce pas le sujet intrinsèque de ce film?), le reste du métrage se pare d'atouts non négligeables !
Non content de profiter du charisme de ses acteurs, **Schumacher** livre une honorable réalisation dépeignant les "side effects" résultant de leurs expériences de mort imminentes.

Ainsi, chaque protagoniste se verra faire face à leurs actions qui les hantent depuis toujours: ici un responsable de la mort d'un gamin, là un pervers narcissique qui filment ses conquêtes à leurs insu, tel autre qui se croit la cause du suicide de son père et enfin le dernier, qui a pourri l'enfance d'une petite fille qui n'en demandait pas tant...


Surfant sur un certain onirisme malsain ou mélancolique, c'est la photo de **De Bont** qui apportera via des éclairages froid (bleu pâle) ou chaud (orange sombre), les états d'âmes de chacun.
Ainsi, ces deux tonalités ont vocation à prédire ce à quoi nous allons assister: la teinte orangée représentera la promesse d'une vision positive, alors que le bleu signifiera que quelque chose de malsain va arriver.
A titre d'exemple, **Nelson**,a une "hallucination" où il voit que son chien rampe vers lui en couinant, tandis qu'une clarté bleutée fantomatique met en évidence les fresques sur les murs, représentant des visages grimaçants, limite démoniaques, qui n'augureront rien de bon.
Pour appuyer ces dires, les apparitions de **Billy Mahoney** (celui que **Nelson** a accidentellement précipité vers son funeste destin) seront brutes et violentes, alors que les scènes impliquant le père de **Rachel** seront teintées d'une émotion venant du cœur.
Quant aux magnifiques décors ayant un fort lien et avec les personnages et avec le côté Gothico-Greco-Romain, on les doit à **Eugenio Zanetti**
Allégorie sur la repentance de ses personnages, le film met en exergue leurs "démons intérieurs" et leur donnent ainsi une certaine profondeur intéressante.
Bref, en comparaison avec sa version allégée de 2017, ce **Flatliners** parait être un film tout à fait fréquentable.

Et il l'est, en fin de compte!

The Lizard King

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