J'aurais aimé croire que ce Flatliners saurait apporter quelque chose de neuf, une réflexion plus profonde sur l'immédiat après vie ou au moins, des choses inquiétantes...
Las, la seule chose inquiétante, c'est cette manie de remaker/rebooter tout et n'importe quoi et ce, sans rien proposer de nouveau. Même pas des effets visuels saisissants.
Nous avons une brochette de comédiens à peu près aussi charismatique qu'un ECG (ElectroCardioGramme) plat (ce que signifie en gros le titre).
La palme revenant à la neurasthénique Kiersey Clemons, qui non contente d'arborer une coupe inconcevable (ça existe vraiment, ça?), possède un visage aussi expressif qu'un rideau de douche au rabais.
Diego Luna ne brille pas (un comble, compte tenu de son patronyme), la belle Nina Dobrev joue comme si elle était dans Beverly Hills 902010, James Norton semble être un élément du décor et Ellen Page...
Ellen Page, je ne la supporte plus. Ayant toujours l'apparence d'une gamine de 16 ans et nantie d'une démarche de mec, elle semble aussi plausible en apprentie médecin que moi en danseuse vahiné...
Du coup, quand elle meurt en cours de route, je me sens étrangement soulagé (voire content), alors que c'est censée être "la-scène-choc-de-l’héroïne-qui-meurt".
C'est dire l'ampleur du désastre !
Quant aux scènes de "l'after life", disons le carrément, c'est la zone ! Seule la première fait illusion (du moins, la première partie) et le reste se noir dans du n'importe quoi. Par exemple, Jamie se voie en train de chevaucher sa moto, alors que ça n'a rien à voir avec son propre trauma.
Les traumas, parlons-en...
Si celui de Courtney et Marlo sont plutôt légitimes, celui de Sofia est calqué (mais en mode trash/techno) sur celui du Dave Labraccio des 90's. Quant à "l'incroyable" trauma de Jamie, il frise le ridicule (il a abandonné sa copine enceinte, c'est con mais pas traumatisant, d'autant plus que celle-ci semble très bien se débrouiller toute seule).
Le reste du film est à l'avenant: après chaque mort imminente, ils font la fête, cassent les murs chez Courtney (?) ou dansent au ralenti dans une rave bourgeoise...
Le réalisateur Danois Niels A. Oplev (Millénium 1 et Dead Man Down, quand même!) se prends les pieds dans le tapis et livre un travail digne d'un DTV et le score de Nathan Barr...ne casse pas des barres (désolé pour ce jeu de mot foireux, mais je viens de faire une expérience de mort imminente et mon "péché" est d'avoir vu ce film...) !
Fuck it!
Quant à la présence de Kiefer Sutherland...
Il est intéressant de noter que celui-ci avait déclaré reprendre son rôle de Nelson Wright -personnage issu du film de 1990- et qu'en fin de compte, il interprète un gars qui n'a rien à voir avec le Flatliners de Schumacher.
Pourquoi Sutherland marche t-il avec une canne, a t-il cette tignasse blanche, si ce n'est pour sous-entendre que c'est l'évolution du fameux Dr Wright?
Je suppose donc que le scénario a été retouché en cours de route et que de séquelle envisagée au départ, ce truc filmique est devenu remake...
Et les soi-disant scènes flippantes m'ont autant secoué que lorsque je bois de l'eau. En clair, ça tombe à plat (comme l'ECG précédemment cité).
Quoiqu'il en soit, ce Flatliners 17 est un film raté, mou du genou, mal interprété et en fin de compte, totalement inutile.