Deux voleurs et un couffin.
Le père d'un milliardaire, décédé subitement, propose une somme de 30 millions de dollars à qui ramène son petit-fils, un bébé. Deux voleurs et adeptes du jeu vont vouloir toucher la...
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le 5 févr. 2021
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Je suis un gros amateur de feu Benny Chan depuis la découverte de Big Bullet en VHS dans les années 90 dans la collection Hong Kong Connection (aux cotés de titres tels que City on Fire, Le Parrain de Hong Kong ou Frères d’Armes). J’ai vu une grosse majorité de ces films mais il manquait à l’appel Rob B Hood (2006), sorti chez nous sous le titres L’Expert de Hong Kong. Ah la joie des traductions hasardeuses de titres anglais… A l’époque, le film m’avait fait peur, avec son bébé au centre de l’histoire, sa bande annonce qui annonçait un titre vraiment très (trop ?) familial, alors qu’on sortait de New Police Story (2004) et de Divergence (2005) du même réalisateur, deux films clairement adultes. Alors j’avais fait l’impasse. Mais 15 ans après, avec trois enfants, il faut réhabiliter ces films familiaux, surtout après avoir initié les enfants à Jackie Chan et qu’il leur en faut toujours plus. Nous voilà donc lancés, un soir des vacances de Paques, dans l’aventure Rob B Hood. Et c’était… familial.
On va suivre trois roublards qui vont faire les 400 coups afin de se faire de l’argent. Mais tous les trois sont incapables de gérer ce liquide correctement. Thongs (Jackie Chan) est accro au jeu d’argents et est criblé de dettes. Patatong (Louis Koo) dépense tout en voitures de luxe et en accessoires et vêtements de luxe pour sa petite amie. Proprio (Michael Hui), le vétéran du groupe, garde à l’inverse tout ce qu’il gagne dans un coffre-fort bien au chaud dans sa chambre à coucher, jusqu’au jour fatidique où il se fait cambrioler. Sans le sou pour s’occuper de sa femme qui perd la boule, il dégote un gros coup pouvant rapporter au trio la bagatelle somme de 7 millions. La mission est très simple, kidnapper un bébé et l’amener à son grand père. La mission est un succès mais Proprio se retrouve au poste de possible et doit passer 10 jours en prison. Thongs et Octopus se retrouvent avec un bébé sur les bras, sans savoir quoi en faire. Ils doivent attendre le retour de Proprio, sauf qu’ils ne se sont jamais occupé d’un bébé. D’autant plus que le grand père mafieux, voyant que son petit-fils n’arrive pas, va se mettre à sa recherche et envoyer ses sbires. Petits à petits, nos deux comparses se prennent d’affectation pour cette petite chose toute mignonne mais néanmoins très demandeuse d’affectation. Ils devront s’improviser parents, mais aussi gardes du corps du bébé que beaucoup tenteront de récupérer.
Jackie Chan nous a habitué aux comédies d’action bon enfant et, une fois de plus, nous sommes en plein de dedans. Sauf qu’ici, comme on peut le constater avec le pitch ci-dessous, on fait encore plus dans le familial que d’habitude et ça sera la partie comédie bon enfant qui va primer par rapport à la partie action. Je vous le donne en mille, les enfants ont adoré. En ce qui me concerne, je fus un peu plus sceptique à la sortie du film bien qu’au final, le divertissement est malgré tout là.
Rob-B-Hood est la troisième collaboration entre Benny Chan et Jackie Chan, après Who Ma I ? en 1998 et New Police Story en 2004. Les premières trente minutes ne sont pas des plus convaincante smais peu à peu, le film installe son univers, très familial donc, en enchainant des scènes toutes plus gentillettes les unes que les autres. On va être dans du gag parfois facile, qu’on voit souvent venir à des kilomètres, mais l’ensemble se tient plutôt bien dans son genre. Le ravissant bébé va amener des scènes qui vont aller à fond dans la mignonnerie, mais aussi quelques gags bien plus osés en termes de politiquement correct (le bébé dans la machine à laver par exemple, surtout lorsqu’on connait certains faits divers sordides). Mais malgré cet aspect très (trop) gentillet, Jackie Chan reste malgré tout fidèle à lui-même et nous offre des scènes d’action, bien que moins poussées qu’auparavant, qui tiennent bien la route. On est ici moins dans le spectaculaire, moins dans les cascades qui font mal, mais plus dans les cabrioles, dans les combats rigolos, bien que le final balance quelques moments assez épiques. Jackie Chan s’occupe lui-même de la direction et les chorégraphies des bastons et ça se ressent. On ne peut s’empêcher d’avoir un petit moment de jubilation lorsqu’il affronte son « petit frère », Yuen Biao, dans l’appartement. Bien que court, cette petite baston nous emplit de nostalgie et on repense immédiatement à des bobines telles que Le Marin des Mers de Chine, Wheels on Meals ou encore Dragons Forever. Le reste du casting s’en sort également avec les honneurs, Louis Koo en tête, jamais le dernier pour faire le couillon devant la caméra. Le film pêche par contre au niveau de ses CGIs, souvent ratés lorsqu’il était impensable de mettre le bébé en danger lors de scènes d’action. Mais malgré tout, et contre toute attente, on passe un bon moment devant Rob-B-Hood. Ce n’est pas un grand film et on ne peut s’empêcher de penser qu’on l’aurait bien plus apprécié si on avait entre 8 et 12 ans, mais ça se regarde sans trop de souci malgré quelques petites longueurs (2h16 tout de même).
Avec Rob-B-Hood, Benny Chan et Jackie Chan foncent tête baissée dans le cinéma familial pur jus. Le résultat est forcément décevant pour qui espérait revoir le Jackie des grands jours mais le film reste néanmoins agréable à défaut d’être mémorable.
Critique originale avec images et anecdotes : DarkSideReviews.com
Créée
le 26 avr. 2021
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