Peinture céleste
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Au XVIe siècle, le Pape Jules II demande au sculpteur Michel-Ange de peindre sur le plafond de la Chapelle Sixtine, et il en ressortira une fresque de plusieurs dizaines de mètres, dont La création d'Adam, mais surtout, une relation très contrastée entre le Pape et le sculpteur.
Au départ, j'avoue avoir eu peur, car le film démarre sur un petit documentaire de près de 15 minutes sur les sculptures établies à cette période de la Renaissance, didactique, mais qui a l'air d'être fait pour un public peu au fait de cet art. Mais je me suis laissé emporter par ce duel de la création, où l'on voit les difficultés de peindre au plafond, et les maux endurés par Michel-Ange, et les tourments de ce dernier, qui se considérait comme un sculpteur, ainsi que les doutes de Jules II sur ce que son commanditaire peignait, notamment la représentation très poussée de l'anatomie humaine ou de Dieu.
Je pense que l'échec commercial du film est dû à son manque d'action, il y a une guerre qui est quasiment hors champ, car c'est uniquement de la joute verbale entre Jules II, incarné par un Rex Harrison imberbe, et Charlton Heston, Michel-Ange qui fait complètement l'impasse sur l'homosexualité du peintre, pour le rendre un plus viril. Mais ça n'empêche pas le film d'être passionnant, avec peut-être l'absence de la patte de Carol Reed, réalisateur que j'aime beaucoup, mais qui permet de se rendre compte à quel point ce plafond a été une corvée à peindre. Avec les doutes et refus successifs de Michel-Ange, la peur qu'il ne finisse pas son oeuvre quand il tombera malade, et Jules II étant très affaibli, contemplera cette œuvre peu avant sa mort.
Bien que parfois imparfait dans sa réalité historique (notamment le fait que Michel-Ange ne peignait pas allongé), c'est un sujet très intéressant.
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le 9 nov. 2019
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